Dans quelques heures, l’ancien chanteur du groupe The Police donnera un concert au Bataclan. Il a été choisi pour la réouverture de la très symbolique salle parisienne restée fermée depuis les attentats de Paris. Un choix qui semble tout indiqué tant pour l’univers rock du chanteur que pour son parcours engagé . Sting, qui s’était déjà produit au Bataclan avec son groupe en 1979, revient dans de toutes autres circonstances mais continue à vouloir « célébrer la musique et la vie ». Retour sur le parcours d’une véritable légende de la musique.

Jérôme Langlet, président du groupe à qui appartient le Bataclan, s’est déclaré très heureux d’accueillir l’ex-chanteur de The Police :

Avoir Sting pour rouvrir le samedi 12 novembre, c’est une très bonne nouvelle. Sa présence va faire un maximum de bruit. C’est un artiste rock, engagé qui a déjà joué au Bataclan. Un an après les attentats, la France et le monde entier va voir que le Bataclan revit.

Sting s’est, lui, exprimé via son site internet et Twitter. On apprend qu’il présentera son nouvel album 57th & 9th et que les recettes de la soirée seront reversées aux associations Life for Paris et 13 Novembre : Fraternité et Vérité.

En rouvrant le Bataclan, nous avons deux tâches importantes à mener de front : commémorer et honorer ceux qui ont perdu la vie dans l’attaque de l’année dernière, et célébrer la musique et la vie que représente cette salle de spectacle mythique.

Un incontournable de la musique rock

Sting, de son vrai nom Gordon Matthew Thomas Summer, débarque à Londres en 1977 après s’être essayé à plusieurs jobs (conducteur de bus, ouvrier dans le bâtiment, agent du fisc et enseignant). Il a 26 ans quand il rejoint Steward Copeland et Henry Padovani pour former The Police. Le groupe connait très rapidement un succès international. Leur premier hit, Roxanne, est aujourd’hui un classique.

De 1978 à 1983, le groupe enchaîne les succès. Il reçoit six Grammy Awards et deux Brit Awards et ses cinq albums se placent systématiquement dans le top des ventes. Le tout dernier, Synchronicity, est même nominé dans cinq catégories aux Grammy Awards. Il restera connu comme l’album de  Every Breath You Take,  un titre incontournable  qui est le plus vendu de 1983. The police est un groupe de rock new wave qui s’inspire du punk, du jazz et de la pop.

Le groupe se sépare, à son apogée, le 7 août 1983 après un concert au Shea Stadium de New York. Sting démarre alors une carrière solo. Il sera tour à tour chanteur, compositeur (il a co-écrit Money for Nothing interprétée par le groupe Dire Strait) et acteur. Il créera même une comédie musicale, The Last Ship, inspirée par son enfance dans le port industriel de Wallsend, une ville au Nord-Est de l’Angleterre.

 

Même si la carrière du chanteur connaît des hauts et bas, plusieurs morceaux confirme son statut de légende. Parmi ses plus gros succès, on compte : Englishman In New York (1987), If I Ever Loose My Faith In You (1993),  Fields Of Gold (1993), When We Dance (1994), Desert Rose (1999)… Il a d’ailleurs été largement récompensé pour ses succès.

Un artiste engagé

 Quand d’autres artistes de la même époque et de la même envergure se tournent vers l’alcool ou la drogue, Sting ne se laisse pas tourner la tête par le succès. Il trouve un équilibre entre le monde de la musique et la réalité en soutenant de multiples causes. Il est très impliqué dans la cause écologique : il est membre d’administration de la fondation David Suzuki et participe à la création de la Rainforest Foundation. Il s’engage aux travers de ses chansons, notamment contre la guerre froide avec Russians en 1985. En 1998, il participe à la tournée d’Amnesty International. Sting a donné également donné son soutien à : la fondation contre le SIDA d’Elton John, un concert d’aide à Tahiti après le tremblement de terre, une lettre ouverte à David Cameron pour l’immédiate décriminalistation de la possession de drogue, une association de préservation des abeilles… Difficile d’arrêter le chanteur qui n’a de cesse d’inscrire sa légende dans l’histoire.

Marine Dessaux

Crédits image à la Une : Piotr Drabik.