Dans quelles voitures roulent les prétendants à la présidentielle ? Pour la moitié d’entre eux, ils ont déclaré ne pas en posséder. Et pour les autres, ils ne font pas dans la démesure. En effet, leurs autos sont âgées de plus de quatre ans. Enquête.
La Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique a frappé fort. Les candidats à la présidentielle ont été sommés de déclarer leur patrimoine sur le site de l’institution. Ils dévoilent ainsi leurs biens immobiliers, leurs comptes en banque, leurs éventuelles assurances-vie et placements boursiers. Mais surtout, ils doivent communiquer leurs éventuels véhicules, sans pour autant déclarer ceux de leurs conjoints.
Fait surprenant, la plupart de nos élus ne disposent pas de voiture. Sur les onze candidats en lice, six ont précisé « néant » dans la catégorie « véhicules à moteur ». On peut citer notamment Nicolas-Dupont Aignan (Debout la France), Marine le Pen (FN), Emmanuel Macron (En Marche), Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès), Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) et François Asselineau (Union populaire républicaine).
Des candidats plus ou moins passionnés.
La grande majorité d’entre eux défendent pourtant le savoir-faire et l’industrie française. C’est paradoxal.
Et la palme du candidat ayant le plus gros patrimoine auto revient à… Jean Lassale. Le plus patriote d’entre eux a acquis en 2013 une Citroën C6 qui valait 45000 euros neuve. Elle est aujourd’hui cotée 25000 euros selon ses dires. Le leader du collectif « Résistons », qui se revendique berger à la conquête de l’Elysée, dispose aussi d’un Fiat Doblo Cargo, valant 19000 euros neuf lors de son achat en 2011, Très utile pour les parties de chasse.
Les autres font comme Monsieur Tout le Monde, notamment Philippe Poutou. Même s’il travaille à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde), le chef de file du Nouveau Parti Capitaliste conduit un Peugeot 3008 de 2012, estimé à 9000 euros aujourd’hui. A l’époque, il avait coûté près de 20000 euros. Gageons qu’il avait profité d’un certain nombre de remises à ce moment-là, car son prix catalogue s’élevait à 25000 euros.
Deux élus raisonnables
En revanche, Nathalie Arthaud et Benoît Hamon se contentent de braves citadines. La première, qui se pose comme « la défenseure des travailleurs » dans son parti « Lutte Ouvrière », dispose d’une Citroën C3 de 2006, payée 14500 euros neuve.
Le second a jeté son dévolu sur une Opel Corsa C de la même année. Il affirme l’avoir acquis pour 10000 euros. Super promo ? Voiture d’occasion ? On n’en sait rien. Toujours est-il qu’elle est estimée à 2000 euros.
Un grand passionné d’automobile
Enfin, le plus passionné d’entre eux n’est autre que François Fillon. Premier politique à avoir participé à Top Gear France, il affectionne les courses automobiles, comme les 24 heures du Mans.
Mais il adore également les youngtimers. Vous savez, ces voitures des années 1970 à 1990, faciles d’entretien et procurant des plaisirs simples. Ainsi, il a acheté une Peugeot 306 S16 neuve en 1998. Dotée d’un moteur 2 litres de 167 chevaux, les performances sont au rendez-vous, grâce à la boîte manuelle à six rapports. Et avec son châssis affûté, François Fillon prend beaucoup de plaisir à enchaîner les virages. Cependant, il l’estime à 3000 euros. C’est plutôt étonnant, car actuellement, le marché pour ce modèle tourne aux alentours de 6000 euros.
Grand amateur de Peugeot sportives, il a auparavant profité d’une 405 Mi 16. Pour le côté pratique, il a opté pour un Toyota Land Cruiser en 2001, un 4X4 robuste et polyvalent, la fiabilité japonaise en plus.
On ne peut pas en dire autant de sa campagne présidentielle.
A.G
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