Damien Castelain, président de la Métropole Européenne de Lille,
lors de l’inauguration de Lille Capitale du Design 2020.
Photo: Camille Vanderschelden

 

Voilà plusieurs mois que Lille était en compétition avec d’autres grandes villes du monde pour être la capitale mondiale du design en 2020. Alors que Sydney devait gagner, un revirement de situation s’est établi ces derniers jours.

La compétition de la capitale du design est organisée depuis 2008 par l’Organisation mondiale du design. Bien que la France n’y était pas attendue, Lille a fait le gage audacieux d’entrer dans la course ouvertement.
Si d’autres grandes capitales telles que Dubaï ou Sydney auraient pu nous écraser dans la course, la différence s’est faite dans les dernières semaines. La période creuse de juillet à septembre a été mise à profit par Lille métropole pour combler son retard, quand les autres villes se sont reposées sur leurs lauriers bien assurés.

Sydney, finaliste à nos côtés, a selon l’ensemble de la MEL plus constitué une « candidature vitrine » de leurs infrastructures certes impressionnantes mais pas nouvelles. Le jury s’est dit impressionné de l’implication de la population et l’innovation en processus de la métropole lilloise. Le résultat est finalement tombé le 14 octobre à Turin: Lille est nommée capitale du design en 2020.

L’avenir de cette victoire est commun pour Frédérique Seels, conseillère à l’économie à la MEL: « Toutes les entreprises, pas seulement celles du design, doivent travailler sur cette dynamique. Le travail qui sera mené n’est pas du one-shot, c’est quelque chose qui doit durer. On espère infuser cette dynamique dans l’économie de notre territoire ».

Une capitale du design, c’est un beau projet. Mais qu’en est-il du rôle des jeunes designers, ces auto-entrepreneurs qui peinent souvent à vivre de leur fonction ?

« Ce n’est pas le design qui transforme le territoire, c’est le designer »

Même si les grandes marques telles que Décathlon sont un modèle d’intégration du design, les jeunes designers seront impliqués dans un travail de proximité avec les entreprises, les collectivités mais aussi les centres de recherche. Car comme Heisinger lui-même le disait: « Ce n’est pas le design qui transforme le territoire, c’est le designer ».

Camille Vanderschelden