Rugby : Marcq-en-Baroeul, la saison d’après

Six sur six, et une semaine de vacances pour tout le monde. Avant de rencontrer l’autre ogre de ce début de saison de Fédérale 2, les joueurs de Marcq-en-Baroeul ont pu recharger les batteries. Pas inutile, car l’OMR affronte un adversaire de taille, ce dimanche 10 novembre au Stadium Lille Métropole. Beauvais, premier ex-aequo lui aussi implacable, se présente dans le Nord sur les coups de 15H. Étincelles en perspective.

 

Le sport est parfois une affaire de détails. De satanés détails. Comme celui qui a coûté la montée en Fédérale 1 à Marcq-en-Baroeul, la saison dernière. Un déficit financier de l’ordre de 40 000 euros, datant de la fin d’année 2017/18, qui a bloqué dans son ascension le club. Un manque pourtant largement comblé dès la demande du gendarme DNACG, les partenaires ayant apporté le double du déficit… Trop tard pour l’organisme d’aide et de contrôle de gestion. Qu’importe. Philippe Caloni, le manager général du club marcquois, a vite évacué le problème avec son groupe : « On a réglé ça dès juin-juillet. Le club a continué à faire évoluer le projet sportif, on a comblé les manques sur le plan administratif,  ça nous permet aussi de solidifier les bases du club« . De quoi ne s’occuper à nouveau que du sportif, et plutôt bien. L’OMR, comme la saison dernière, caracole en tête de sa poule. Avec six matchs pour autant de victoires, dont cinq bonifiées offensivement ! Un bilan parfait avant d’affronter Beauvais ce dimanche, car les joueurs sont eux-aussi dans l’objectif et la volonté de Marcq de rejoindre la Fédérale 1 (3e div. nationale). Voire plus.

 

Olivier Gradel, le président de l’OMR, au moment du problème avec la DNACG l’an passé. 

Une dynamique de Marcq, entre professionnalisme et pérennité

« Des mecs sérieux, investis, un groupe qui travaille quasiment tous les jours de la semaine, avec 5 entraînements, et une visée professionnelle et de performance« . Voilà comment Félix Decroocq, le préparateur physique, parle de ses joueurs, en marge d’une séance de musculation pré-entraînement. Si les hommes de Philippe Caloni adhérent totalement à cette idée de travail, c’est que le programme de l’OMR est aussi tourné vers les jeunes, et notamment ceux de la région, avec en fil rouge cette envie d’aller plus haut. « On a 70% des gars qui sont issus de la région, et autant qui ont moins de 25 ans. L’objectif du projet, c’est de leur donner le maximum de moyens, sur le médical, la prépa physique, le technique, et bien entendu de les pérenniser« . L’équipe première compte ainsi 6 pros, et 29 pluriactifs, c’est-à-dire travaillant ou étant étudiants à côté. Avec une spécificité à ce niveau : « L’équipe 1 est libérée de ses obligations le mardi matin, on s’est débrouillés avec les entreprises et les facs pour avoir un temps d’entraînement mais aussi d’analyse vidéo, de 9h à 13h » raconte le manager. L’année prochaine, l’idée est même de passer à 12-13 pros, et le reste de pluriactifs. Par sa structure, l’OMR se rapproche toujours un peu plus de la Fédérale 1, et l’objectif Pro D2 2023 reste dans l’ère du temps… Marcq-en-Baroeul porte donc une certaine exigence, une volonté de mûrir. De celles qui permettent d’aller plus haut. Mais avant cela, il y a Beauvais, dimanche. Une étape à la fois, pour continuer de grandir sans tomber.

 

Clément Maillard

 

Pour aller plus loin.

Sur le problème de la saison passée :

https://www.lerugbynistere.fr/news/amateur-federale-2-lolympique-marcquois-prive-de-phases-finales-suite-a-un-deficit-financier-2903191355.php?fbclid=IwAR1O50_Fgv43Xn65_gtYIFIPIc1t6k2oFdzB0a8Mx5VickCF3RzLj_6rYik.

https://www.lavoixdunord.fr/559861/article/2019-03-29/l-olympique-marcquois-prive-de-phases-finales.

Sur la dynamique et les objectifs du club :

https://www.lepoint.fr/sport/l-olympique-marcquois-veut-replacer-le-nord-sur-la-carte-du-rugby-16-11-2018-2272035_26.php.

Photo d’illustration Eric Morelle. https://public.joomeo.com/users/eric.morelle/albums.