Pour la première fois depuis très longtemps, l’équipe de France n’a pas été vernie au tirage au sort d’une grande compétition. Placés dans le groupe F de l’Euro 2020, les Bleus auront fort à faire en écopant des anciens champions du monde allemands, des champions d’Europe portugais et le vainqueur du barragiste provenant de la ligue A ou D. Une poule stressante mais tellement alléchante…
Où est passé le coup de chance de l’équipe de France lors du tirage au sort ? Plus communément appelé « la chatte à DD », cette dernière s’est évaporée ce samedi 30 novembre aux alentours de 18h30 quand les champions du monde en titre ont été placés dans le groupe F qui se déroulera à Munich et Budapest en compagnie de l’Allemagne, du Portugal et d’une quatrième nation qui sera soit l’Islande, la Hongrie, la Roumanie ou la Bulgarie. Tout simplement le « groupe de la mort ». Certains diront que les Allemands ont été sortis en phase de poules de la dernière coupe du monde, que les Portugais ont eux-aussi quitté la compétition russe dès les huitièmes de finale et que le dernier adversaire sera forcément le petit poucet du groupe. Peut-être, cependant il ne faudra pas sous-estimer nos adversaires.
Des Allemands revanchards et des Portugais motivés
Certes, on est loin de l’Allemagne de 2014 qui s’imposait 7-1 à Belo Horizonte en atomisant le Brésil, lors de la première demi-finale de la coupe du monde. Mais, les Allemands seront revanchards de leur dernier mondial complètement raté et d’une Ligue des nations décevante, bon dernier de son groupe en présence des Pays-Bas et de la France. Autre facteur important à prendre en compte, les hommes de Joachim Löw recevront les Français et les Portugais chez eux à Munich dans une Allianz Arena à coup sûr à guichets fermés. Autant dire que la Mannschaft en pleine reconstruction et dotée d’une nouvelle génération incarnée par les Werner, Gnabry, Havertz, Sané, Kimmich et Süle sera plus que redoutable. Sa première place dans son groupe de qualification devant les Néerlandais est un signe de renaissance. Les anciens champions du monde seront d’ailleurs nos premiers concurrents dans cet Euro, match qui se déroulera le 16 juin prochain.
Que dire du Portugal ? Champion d’Europe en titre, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont fini deuxième de leur groupe de qualification de l’Euro derrière l’Ukraine et n’ont pas flambé durant le mondial russe. Oui, mais voilà les lusitaniens sont les tenants du titre et ce statut n’est jamais dû au hasard. Récent vainqueur de la première Ligue des nations, les hommes de Fernando Santos seront motivés à l’idée de conserver leur titre et ne seront pas à prendre à la légère par les joueurs de Didier Deschamps. Surtout, il pourrait s’agir de la dernière compétition officielle du capitaine Cristiano Ronaldo qui aura à cœur d’atteindre les 100 buts en sélection. L’équipe de France aussi arrivera avec cette notion de vengeance tant la défaite du 10 juillet 2016 en finale de son Euro face aux portugais est restée gravée.
Un quatrième adversaire en attente
Il faudra attendre mars 2020 pour connaître l’identité de la quatrième équipe du groupe F. Il s’agira de la Roumanie, ancien adversaire des Bleus en groupe de l’Euro 2016, de la Hongrie, qui est le deuxième pays organisateur de ce groupe, de la Bulgarie et du fameux syndrome de 1993 ou de l’Islande, nation habituée à nous faire face ces dernières années. Si cette dernière se qualifie, un petit clin d’œil du destin apparaîtra. En effet, les islandais, les allemands et les portugais furent nos tous derniers adversaires du précédent Euro en France.
Une entame de compétition déterminante
L’équipe de France est une équipe qui monte souvent en puissance au fil d’une compétition. Ses deux derniers tournois en sont un parfait exemple. En 2016, les Bleus ont toujours marqué dans les derniers instants de la rencontre contre la Roumanie (2-1) et contre l’Albanie (2-0) pour l’emporter avant de faire un terne 0-0 contre la Suisse. Les hommes de Deschamps atteindront tout de même la finale. Bis repetita en Russie en 2018 où la nation frappée du coq aura longtemps souffert, d’abord face aux Australiens (2-1) puis face aux Péruviens (1-0). S’ensuivra enfin la confrontation face aux danois (0-0), considérée comme le pire match de la compétition. La suite, tout le monde la connaît. Habitués à des entames compliquées, les Français n’auront ce coup-ci pas le choix même si les meilleurs troisièmes de groupe seront repêchés pour les huitièmes de finale. Il faudra être prêt tout de suite sinon les illusions de doublé Coupe du monde-Euro pourraient vite s’envoler.
Nathan Bricout
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