Gérald Darmanin: "Mon ADN, c'est Tourcoing !"

Dans un entretien à La Voix du Nord, le ministre de l’Action et des Comptes publics a révélé qu’il sera tête de liste aux élections municipales de Tourcoing en mars prochain. D’autres membres du gouvernement devraient l’imiter.

C’était un secret de polichinelle qui aura tenu plusieurs mois. Adjoint au maire de Tourcoing depuis son entrée au gouvernement en 2017, Gérald Darmanin briguera bien la succession de Jean-Marie Vuylsteker (Divers droite). En septembre dernier, il avait annoncé sur le plateau de l’émission « Dimanche en politique » sa candidature aux élections municipales à Tourcoing sans préciser à quelle place sur la liste. Finalement, l’ancien maire (entre 2014 et 2017) n’a pas attendu la date de la Saint-Valentin (14 février) pour « déclarer son amour à Tourcoing » comme il l’avait préconisé.

« Mon ADN, c’est Tourcoing »

Emmanuel Macron lui a immédiatement « autorisé à être en campagne électorale », entamée par son équipe le 16 janvier dernier. Depuis, Gérald Darmanin perçoit un « engouement fort » sur le terrain qui l’a poussé à clarifier sa position sur la liste « Le choix de Tourcoing ». Une ville faisant figure de fief, dont il était devenu en 2014 le premier maire de droite depuis 1989. Alors que la majorité présidentielle, insuffisamment ancrée localement, est loin d’être favorite en vue du scrutin municipal, « le président de la République sait bien que mon ADN, c’est Tourcoing  » a-t-il déclaré, ajoutant que « maire, élu local, c’est l’engament d’une vie, d’une ville ».

Premier de cordée ?

A un peu moins de deux mois de l’élection, Darmanin ne devrait pas être l’unique poids lourd du gouvernement à s’engager en campagne. Si Jean-Baptiste Lemoyne (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères) et Didier Guillaume (ministre de l’Agriculture) s’affrontent sur deux listes à Biarritz, le ministre des collectivités territoriales Sébastien Lecornu pourrait reconquérir la mairie de Vernon (Eure) qu’il avait abandonnée (après son élection en 2014) à cause de la règle du non-cumul des mandats exécutifs. Mais le cas le plus brûlant est celui du Premier ministre Edouard Philippe, maire du Havre de 2010 à 2017. Le chef du gouvernement annoncera d’ici vendredi s’il est candidat ou non. Une annonce d’autant plus cruciale à l’heure des débats sur la réforme très contestée des retraites, grand projet du quinquennat d’Emmanuel Macron.

Oscar LIPPERT