Covid-19 : les universités lilloises à moitié remplies

Depuis mardi 6 octobre, l’enseignement supérieur lillois doit se plier à une nouvelle mesure sanitaire, face à l’augmentation des cas de Covid-19 dans la métropole.

Déjà en état d’alerte renforcée Covid-19 depuis deux semaines, Lille doit faire face à une nouvelle mesure sanitaire depuis mardi. Un secteur en particulier est visé : l’enseignement supérieur. Depuis mardi, tous les espaces d’enseignement et de vie étudiante ne peuvent accueillir les étudiants qu’à 50 % de leur capacité maximale. En clair, un amphithéâtre de cent places ne peut maintenant accueillir plus de cinquante étudiants ; mais c’est aussi le cas pour les autres espaces dédiés aux étudiants, comme les bibliothèques et restaurants universitaires. Le but, selon la rectrice de l’Académie de Lille : ne pas fermer complètement les universités et les écoles du supérieur. « L’objectif pour nous, c’est de ne pas fermer d’établissement et ne pas passer sur du 100% distanciel, ce n’est pas souhaitable », a-t-elle précisé mardi, lors d’une visite à Sciences Po Lille.

Une journée pour s’organiser

La décision du ministère de l’Enseignement supérieur, communiquée aux chefs d’établissements des zones d’alerte maximale et renforcée lundi, n’a laissé que peu de temps aux universités et écoles pour s’organiser, car elle est entrée en application le lendemain. À l’Université de Lille, on avait déjà réduit à 50 % le nombre d’étudiants dans les amphithéâtres depuis la rentrée par mesure de sécurité ; mais la disposition s’étend depuis mardi à toutes les salles d’enseignement et de vie étudiante. Il a donc fallu réorganiser tous les cours du jour au lendemain et aménager les salles.

Appel à la responsabilité des étudiants

L’Université Catholique de Lille, également soumise aux nouvelles mesures, rappelle dans un communiqué que « la quasi-totalité des cas positifs enregistrés sont la conséquence d’un non-respect des règles de sécurité hors campus, à l’occasion de rassemblements festifs ou d’événements privés ». Elle appelle à la responsabilité des étudiants, pour qui la mesure semble dérisoire. « Je pense honnêtement que ça ne va rien changer pour la protection des étudiants, ils auraient dû anticiper des mesures sanitaires beaucoup plus pointilleuses et, à terme, plus efficaces », affirme Théo, étudiant en master à l’Université de Lille 3. « Cette mesure n’est et ne sera pas efficace, que ce soit à court ou à long terme. C’est pour ça que depuis mardi, tous mes cours sont passés au distanciel. »

Clémentine Laurent

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