Les universités lilloises gèrent la pandémie comme elles peuvent

La métropole de Lille vient de passer en zone d’alerte maximum Covid-19. Depuis la rentrée de septembre, le taux de contamination ne cesse d’augmenter. Mais que font les universités de Lille dans la lutte contre le virus ?

Crédits : Actu.fr

A l’Université de Lille, qui regroupe près de 75000 étudiants, le protocole dicté par le ministère de l’Enseignement supérieur, qui stipule que « dans les espaces d’enseignement, les bibliothèques universitaires et les espaces de restauration, le nombre d’étudiants accueillis est limité à 50% de la capacité d’accueil maximale de ces espaces » est strictement appliqué.

Ainsi, sur le campus Pont de Bois, les restaurants universitaires filtrent dès l’entrée les étudiants suivant le nombre de places restantes. Côté cours, la situation est la même : « On n’accepte que 50% des étudiants prévus pour une salle donnée, l’autre moitié suivant le cours en direct sur Zoom. Et inversement la semaine suivante. » confie un maître de conférences de l’université.

Mais tous ces changements demandent de l’adaptation. Et tous les établissements et enseignants ne sont pas équipés. « C’est un nouveau défi pour nous tous. Et l’Education nationale ne nous fournit pas de matériel, nous faisons tout avec notre ordinateur personnel. Nous avons quand même une licence Zoom dans notre ENT financée par la fac. Et ça marche très bien. » continue l’enseignant.

Un taux d’incidence de 337 pour 100.000 personnes

Malgré le port du masque, la mise à disposition de gel hydroalcoolique et la distanciation sociale, les contaminations augmentent. Début octobre, l’Université de Lille comptabilisait 263 nouveaux cas, avec un taux d’incidence de 337 pour 100 000 personnes, nettement plus que les 139 de la région des Hauts-de-France.

A l’Université catholique de Lille, le virus se propage également. Des sections entières ont été fermées, notamment en médecine ou en droit, car les étudiants se sont rencontrés à l’extérieur de l’établissement où le virus s’est propagé. Mais l’établissement rassure, « il n’y a pas eu rupture de gestes barrières au sein même de l’université ».

Même si « un tiers des foyers de contamination concerne l’espace scolaire », la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal l’assure, il n’y aura pas de fermeture généralisée d’universités.

Benjamin Grischko