Le collectif « L’Arrassine » fait respirer la Porte d’Arras

Planter une micro forêt urbaine en plein cœur de la ville de Lille, c’est le défi que le collectif l’Arrassine s’est lancé après avoir été lauréat du budget participatif de la ville.

Mille arbres plantés sur 250 mètres carrés, voici le projet de ce collectif d’écolos engagés. Leur objectif ? Créer un nouveau poumon vert dans l’univers citadin lillois. L’occasion aussi, d’inviter les riverains à se rencontrer et à échanger autour de la nature et de l’écologie.

Né d’une envie entre amis de végétaliser une partie des rues de leur quartier, c’est autour de ce projet que le collectif L’Arrassine grandit.  « On est tous sensible à la nature, mais aucun d’entre nous n’est professionnel dans le milieu. Notre objectif, c’est aussi de renforcer nos connaissances » explique Claire Stanchieri, membre du collectif. Sans rôle attitré, ils sont aujourd’hui neuf, avec chacun des compétences différentes qui se croisent autour d’une sensibilité et d’une envie commune : faire respirer la ville : « de manière générale, on trouve qu’à Lille ça manque cruellement d’espace vert ».

Image publiée sur la page Facebook du collectif L’Arrassine

Porteurs de leur projet, ils en ont fait l’un des lauréats du budget participatif de la ville de Lille avant de « le planter » Porte d’Arras, le quartier dans lequel ils vivent. Pour cette idée, ils se sont inspirés de projets similaires installés dans d’autres villes françaises telles que Nantes ou encore Paris.

Une forêt à but écologique

Leur bulle verte implantée en plein cœur de la ville, grandit selon un protocole bien précis, celui du botaniste Miyawaki. « Il a créé un modèle constatant que les arbres s’associent plus qu’ils ne sont en compétition et que si on les plante de manière resserrée, on obtient une surface verte cinq fois plus importante que dans une forêt » explique Thibault Garin, également membre du collectif. De par cette plantation particulière, c’est donc une volonté d’assainir la porte d’Arras coincée entre le périphérique et le métro qui fleurit.

Et pour donner naissance à cette mini-forêt urbaine, le collectif compte sur ses neuf membres engagés mais inclut aussi dans son projet les enfants, premiers publics concernés par ces enjeux environnementaux et écologiques. Ce sont donc deux écoles, soit quatre classes du quartier porte d’Arras qui sont venues planter les premiers arbres de la forêt. Une manière de créer un lien intergénérationnel autour d’une problématique plus qu’essentielle selon le collectif : « c’était très puissant de voir l’engouement des enfants dans ce projet. Ce sont les futurs adultes de demain, c’est important de les sensibiliser à ces questions-là » rappelle Claire.

« Plantez et plantez-vous ! »

Heureux de constater l’engouement suscité par leur projet ainsi que l’éveil des consciences à ce sujet, Claire et Thibault invitent à se mobiliser « Plantez ! Plantez des graines, plantez dans les rencontres : on a besoin de solidarité ! C’est important de lutter contre le réchauffement climatique, alors rassemblons-nous autour de projets ».

Si la forêt urbaine promet à terme de devenir totalement autonome, différentes opérations de désherbages seront organisées ces prochains mois, alors le collectif compte sur les lillois.

Manon Serenne