« May we meet again Octavia Blake »

La série The 100 débutées le 19 mars 2014 s’est terminée le 30 septembre 2020, longue de cent épisodes elle a connu un beau succès. Elle s’est en effet démarqué par ses personnages dont un qui oscille entre amour et haine de la part des téléspectateurs : Octavia Blake.

Interprétée par la brillante Marie Avgeropoulos, Octavia Blake apparaît dès le premier épisode de la série : elle est présentée comme la petite sœur de Bellamy Blake, autre héro adoré par les fans, venant comme lui de l’Arche. Contrairement aux autres jeunes avec qui elle est envoyée sur Terre, elle n’a commis aucun crime, si ce n’est celui de naître, elle a dix-sept ans comme une grande majorité des délinquants. Ayant été cachée toute son enfance, la jeune fille ne souhaite que s’amuser, se sociabiliser et découvrir la vie ! Son frère a beau essayer de la contrôler, elle ne se laisse pas faire : tête brûlée et sauvage elle sera la première à faire un pas vers les natifs.

Si lors des premières saisons elle est plutôt appréciée, malgré un côté gamine un peu casse-pieds dans la première saison, elle devient rapidement plus mature dès le début de la seconde saison, il faut dire qu’Octavia est l’un des personnages ayant le plus souffert de tout le casting. Beaucoup de fans ont beau affirmer que Clarke est la vraie héroïne de la série puisqu’elle sauve toujours la situation, Octavia est celle qui a un développement bien plus profond. Cachée depuis sa plus tendre enfance, enfermée et privée de liberté, lorsqu’elle commence à s’épanouir un peu, à découvrir également l’amour qu’on lui avait refusé la guerre et la violence se rappelle à elle. Comme tous les autres, elle a beaucoup perdu, mais c’est toujours à elle qu’on demande de se plonger encore et encore dans la violence et à qui on va reprocher ses choix, alors qu’elle a passé la série à subir les choix des autres à devoir en accepter et les souffrir. C’est elle qu’on va traiter de monstre, alors qu’elle a tout fait pour imiter Clarke après tout. Tout ce qu’Octavia faisait de « mal », elle le faisait, non pas par plaisir, mais par obligation, acceptant l’appellation de « Monstre » sans rien dire. Et pourtant, est-elle plus un monstre que Clarke ? On lui a appris à vivre par la violence, à se battre et à souffrir. Et pourtant la fin de la série nous montrera qu’elle n’a jamais voulu tout cela : elle l’a fait comme tous les autres pour une seule et bonne raison : survivre. Qui pourrait vraiment lui reprocher ?

Comme tous les autres personnages de la série, Octavia a une personnalité complexe qui évolue beaucoup entre le premier et le dernier épisode de la série, son seul tort est d’avoir souffert comme tous les autres personnages et d’avoir brisé un tabou de la société et à nouveau sous la pression et l’obligation de survivre. Elle reste le personnage clé de la série, montrant la voie de l’unité, de la paix à bien des peuples, donnant des leçons sans elle-même être parfaite, reconnaissant sans mal ses erreurs et essayant toujours de mieux faire. Peut-être est-ce en cela qu’elle est à la fois aimée et détesté : elle assume ses erreurs et ne demande pas pardon pour ce qu’elle a dû faire pour survivre, comme tous les autres. La seule personne à qui elle demande pardon pour ce qu’elle a été obligée de faire est son frère. Et lui est-ce qu’il lui demande pardon pour ce qu’il lui a fait ?

Merci à Marie Avegropoulos pour son jeu convainquant et pour cette Octavia juste en tout point, et comme elle le dit si bien : « may we meet again ».

Noa PICARD DRUET