« Le Colonel » affiche fièrement ses nœuds-papillon colorés

Dans le vaste monde du textile, les nombreux couturiers lillois ont depuis longtemps rendu illustre la région des Hauts-de-France. Héritière de cette longue tradition, la toute jeune maison Le Colonel brille déjà dans tout le pays par ses nœuds papillons et accessoires redevenus des incontournables de la garde-robe des mariages.

Voilà bientôt sept ans, déguisée sous le nom du personnage d’un jeu bien connu, une petite entreprise de couture voit le jour sous le nom de Colonel Moutarde. Si depuis le patronyme s’est allégé de son condiment, toute la volonté initiale est encore bien présente : fabriquer à la main des nœuds papillons colorés et chatoyants.

Pour rajeunir l’image désuète de l’objet jugé trop terne, l’accessoire chic se fait dandy pour redevenir tendance, s’ornant de motifs vifs et élégants. Entre imprimés et Liberty, tous sont confectionnés à la main dans les ateliers lillois, gérés par une équipe toute jeune d’une vingtaine de visages.

Bien qu’implantée aussi à Londres, l’enseigne reste locale et le revendique partout où se pose le regard. Les fils proviennent de Marcq-en-Baroeul, la plupart des machines à coudre viennent de Roubaix et les étiquettes sont fabriquées à Halluin… Le tout étant bien sûr confectionné dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin à Lille.

Même Charles de Gaulle, natif de la cité, semble accueillir le visiteur dans la boutique de la vieille ville : son portrait coloré – lui-aussi – et un peu caricaturé façon Andy Warhol vient orner, aux côtés des costumes, les murs du fond de l’enseigne.

Noeuds-papillons et pochettes certes, mais aussi chaussettes et bretelles, tous les accessoires possibles deviennent prétextes à des touches de couleur.

Née du noeud papillon, la marque étend aujourd’hui ses registres : boutons de manchette assortis, pochettes et même masques en ces temps d’épidémie, le choix est vaste. En plus des accessoires traditionnels pour les mariages et grandes fêtes, la PME lance de plus en plus de produits qui échappent aux champs traditionnels. Ainsi, aux côtés des joncs, chaussettes et bretelles, Le Colonel se lance dans les chemises dites FYU, après avoir l’été dernier produit des maillots de bain, toujours dans les mêmes teintes propres à la marque.

Il faudra compter en moyenne une quarantaine d’euros pour des noeuds papillon faits main, ce qui est dans les prix du marché. L’addition peut toutefois vite s’envoler : pour un assortiment cravate, boutons de manchette et chaussettes, la facture avoisine la centaine d’euros…
Les chouchous de soie sont quant à eux à 15, et les masques barrière, à 24 le lot de deux.

Foucault Barret

Le Colonel, situé 31 rue de la Clef (59000 Lille), est ouvert tous les jours du mardi au samedi de 11h à 19h.