Témoignage : c’est dur d’avoir 20 ans en Italie

La France, l’Espagne, L’Italie et beaucoup d’autres pays se retrouvent sous pression à cause de la deuxième vague de la Covid-19. Aujourd’hui, une étudiante italienne nous témoigne son sentiment face aux restrictions annoncées dans son pays le weekend dernier.

Des restrictions drastiques

Théâtres, cinémas, salles de gym, coiffeurs et piscines ont dû fermer ce lundi jusqu’au 24 novembre. Cependant, les musées restent ouverts, avec tout de même une capacité d’accueil restreinte et le port de masque est toujours obligatoire Les bars et restaurants, quant à eux, devront cesser de servir après 18 heures, selon ces mesures, adoptées en dépit des protestations publiques qui ont éclaté ces derniers jours, notamment à Rome et à Naples. Le gouverneur de la région de Friuli Venezia Giulia (nord-est), Massimiliano Fedriga, en a appelé au Premier ministre, avertissant que « les tensions sociales s’accroissent et les risques s’aggravent si nous n’adoptons pas des mesures justes et raisonnables ».

Les écoles et les maternelles resteront cependant ouvertes, alors que 75 % des classes dans les lycées et les universités se tiendront en ligne. La population a été appelée à éviter le plus possible les transports en commun et les déplacements hors des communautés.

« Je suis un peu triste car je ne sais pas quand tout cela va finir »

Olivia, une lycéenne vivant à proximité de Florence (Toscane) nous raconte comment se passe la vie étudiante pour elle en ce moment.

« Concernant l’école, 75% des cours s’effectuent à distance« . Une bonne manière de limiter les interactions entre les écoliers. Mais face à cette crise, certains ne disposent pas de ressources suffisantes pour suivre les cours de la maison. Dans ce cas, « dans mon lycée, si tu n’as pas d’ordinateur l’école t’en prête un le temps du confinement, et il faut le rendre quand les cours à distance sont terminés« . Un bon moyen pour tous les lycéens de ne pas être totalement perdus.

Concernant la vie sociale, c’est un peu plus délicat. Connus pour aimer la fête et les sorties, les interactions sociales sont désormais réduites. Néanmoins, le Premier ministre Guiseppe Conte a signé dimanche 25 octobre un nouveau décret précisant qu’il n’y a pas de fermetures des frontières régionales, mais que réunions familiales et amicales ne doivent pas dépasser 6 personnes.

Olivia, est mitigée dans ses sentiments : « Je suis contente car je peux encore voir mes amis (…) nous n’avons pas de couvre-feu donc on peut se retrouver après l’école ». Mais d’un autre côté elle se dit « un peu triste car je ne sais pas quand tout cela va finir« . Selon elle, la fermeture des bars et des restaurants sera difficile à supporter. D’autant plus pour les jeunes qui travaillent à côté des cours ou le weekend. Olivia prend l’exemple d’une amie à elle :  » Pour ma copine c’est compliqué, en semaine tout le monde travaille et termine ses journées tard. Personne ne peut aller au restaurant avant 18h donc les bars et restaurants ont moins besoin de personnel ». Une situation dramatique qui s’étend aussi dans d’autres pays en Europe. Reste à voir si la fermeture des lieux où les rassemblements sont importants sera propice à la diminution des cas de la Covid-19 ou non.