A Toulon aussi, des manifestations anti-confinement s’organisent

Depuis l’annonce officielle du gouvernement jeudi dernier d’un nouveau confinement, des manifestations ont eu lieu tous les soirs. A Toulon aussi, certains habitant désobéissaient à l’interdiction de sortie et de regroupement. Leur mot d’ordre est le même sur l’ensemble du territoire, « Non au confinement »

« Travaille, consomme et tais-toi » pouvait-on entendre dans les rues de Paris et Besançon. Depuis le début du second confinement en France, plusieurs manifestations anti-confinement ont été organisées. A Toulon, ils ont commencé par être nombreux les jeudis et vendredis soir. Samedi, une quarantaine de personnes se retrouvaient à 20h sur la place de la Liberté. Une baisse qu’ils justifient par l’annonce d’un regroupement à un horaire différent mais qu’ils affirment passagère car « On compte s’organiser pour se retrouver plusieurs fois par semaine car le confinement ne doit pas se poursuivre » affirme Norbert des Gilets jaunes. Travailleur dans les fraudes de permis de construire dans les bouches du Rhône, Norbert explique que pour lui, l’obligation du confinement s’inscrit dans une forme de dictature.

Un avis partagé par plusieurs manifestants dont une mère de famille, tenant à ne pas divulguer son prénom. Elle ajoute que le modèle de la Suède d’une absence de confinement au profit d’une immunité collective est préférable. Les motivations sont aussi variés que la population présente mais tous, qu’ils soient seul, en famille et tout âge confondu, sont présents pour s’opposer au confinement.

Un regroupement de toulonnais sur la Place de la liberté Samedi 31 octobre au soir, pour manifester contre le confinement.

« Le remède risque d’être pire que la maladie elle-même »

Plus qu’une limitation des libertés, pour certains le confinement risquerait d’avoir des conséquences sur la santé et le moral. Jean, barman au bar associatif du Graal souligne le danger d’une absence de lien social. « Même s’il n’est pas quantifiable, le lien social est essentiel » explique-t-il. « Aujourd’hui on se focalise sur l’économie mais nous ne sommes pas de simples agents économiques, nous sommes des humains et le remède risque d’être pire que la maladie« . Gérard, travailleur sur les bateaux bus du réseau Mistral, enchérit « Il vaut mieux 2000 morts du Covid ou 2000 suicidés ? ».

Ils prévoient de se retrouver de nouveau ce mardi à la même heure place de la Liberté.

Maëlliss Patti