La seconde main : la mode de demain ?

Si autrefois consommer de la seconde main s’apparentait à des moyens financiers plutôt bas, aujourd’hui il s’agit d’un mode de consommation économique, écologique et surtout, le comble du chic !

Le marché de la seconde main existe depuis toujours, qu’il s’agisse de dons de vêtements internes à la famille, de braderies ou encore d’associations dédiées. Selon l’institut français de la mode, le marché de l’occasion représente aujourd’hui plus d’un milliard d’euros. La différence est qu’aujourd’hui, il se démocratise de plus en plus, notamment à l’aide d’internet. Il vous est désormais possible d’aller chercher votre nouveau lit négocié sur Le Bon Coin, votre robe pour un anniversaire shoppée sur Vinted ou encore ce sac Chanel qui vous fait rêver depuis des années sur Vestiaire Collective. 

L’achat en ligne ne cesse de croître, surtout depuis le confinement, ainsi, ces plateformes vous proposent un accès simple et ludique à des millions d’articles de seconde main à travers la France, voire le monde. L’idée est qu’il soit aussi simple de donner une seconde vie à un article que d’acheter du neuf en ligne, à la différence près que les prix sont négociables. 

Pendant des années le marché de la mode d’occasion, en particulier dans les friperies avait une image peu glamour de vêtement démodé voire abîmé qui sent le vieux, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Consommer de la seconde main c’est donner une seconde vie à un vêtement qui a eu un impact écologique important lors de sa fabrication. En effet, l’industrie de la mode est l’une des plus polluante au monde, impulsée par la fast-fashion et ses collections frénétiques. Cela permet à un vêtement d’allonger sa durée de vie tout en repoussant sa destruction, et pour les vendeurs, d’avoir un petit complément financier. 

La friperie Tilt Vintage à Lille. Crédit photos : Clémentine Laurent

Les bureaux de tendances ont également participé à cet engouement, notamment en remettant au goût du jour des pièces vintage comme le chemisier fleuri, la veste en cuir ou le blazer masculin. Ainsi, ces pièces qui ont été tendances par le passé connaissent à nouveau un regain de popularité et cela booste les ventes de la seconde main. Cette dernière ne se compose pas uniquement de vêtements vintage, il est possible de retrouver notamment de nombreuses pièces de fast-fashion, parfois encore en boutique, des marques premium voire même du luxe, de quoi séduire toutes les attentes. 

Notons tout de même que contrairement à ce que l’on pourrait penser, le premier vêtement échangé en seconde main n’est pas féminin mais concerne l’enfant. Bien que cette pratique se répande de plus en plus en se démocratisant et en devenant presque « cool », y compris sur les réseaux sociaux, nombreuses sont les personnes qui n’ont pas encore sauté le pas. Il peut s’agir de raisons d’hygiène, d’inhibitions ou tout simplement car ces personnes ne savent pas où acheter. 

Consommez-vous de la seconde main ? Et que pensez-vous de cette pratique ? 

Elsa, 19 ans, étudiante :

Personnellement je ne consomme pas de seconde main, c’est un choix personnel, je n’aime pas trop, j’ai tendance à préférer acheter du neuf. En revanche je trouve cela très bien que des gens pratiquent ce genre de consommation pour donner une seconde vie aux vêtements, c’est aussi très bien pour la planète. 

Martine, 60 ans, secrétaire :

Je n’achète pas de seconde main en ligne, le procédé me semble un peu compliqué. Par contre je fais souvent des braderies pour vendre les vêtements des enfants et c’est ce qui se vend le mieux.  

Hugo, 22 ans, étudiant :

Autant ma copine consomme énormément de seconde main sur Vinted pour les vêtements, autant moi j’ai vraiment du mal, je ressens le besoin d’essayer avant d’acheter. Par contre j’achète mes meubles en seconde main, ça ne me dérange pas, on trouve beaucoup d’articles neufs beaucoup moins chers qu’en magasins, et ça permet de changer souvent de décoration. En plus c’est important de mentionner l’aspect économique, en tant qu’étudiant ce n’est pas négligeable. 

Océane Blin