« NousToutes » appelle au rassemblement contre les violences faites aux femmes

L’association qui lutte contre les violences sexistes et sexuelles veut dénoncer « la façon dont les victimes ne sont pas accueillies ni prises en charges » par la police, la gendarmerie et la justice. Malgré le confinement, le collectif a continué d’agir contre les violences faites aux femmes. Une journée d’action est prévue à Lille le 21 novembre 2020 pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Des actions malgré le confinement

Le confinement ne signifie pas l’arrêt des violences conjugales. Situation sanitaire oblige, le collectif a dû s’adapter au contexte de ces derniers mois. Des formations en lignes pour sensibiliser et former les gens sur les formes de violences ont été mises en place. Ces sessions ponctuelles réunissent de plus en plus de monde et ont rapidement atteint 1000 personnes par session. Les formations ne sont pas arrêtées après la fin du premier confinement. Le collectif souhaitait avec ces formations accessibles à tous élever le niveau de conscience des français et arrêter la banalisation de la violence. Alors que tous les Français étaient chez eux, cet outil a permis d’élargir l’audience et de relayer les informations via les réseaux sociaux.

Le confinement a fait exploser le nombre de signalement pour violences conjugales ; entre la semaine du 9 mars et la semaine du 20 avril 2020, le nombre d’appels reçu par le service d’écoute des victimes de violences conjugales a boni d’environ 400% (source : MIPROF). Ce chiffre ne signifie pas nécessairement que le nombre de violence a augmenté, mais que les victimes se sont davantage manifestées.

Rassemblement devant les tribunaux et commissariats

Le collectif féministe #NousToutes a donné le départ de la marche contre les violences sexistes et sexuelles devant l'Opéra de Lille.
Le collectif féministe #NousToutes a donné le départ de la marche contre les violences sexistes et sexuelles devant l’Opéra de Lille en 2019. © FRANCE 3 Sophie Chevallereau

Le collectif souhaite souhaite continuer ses actions à travers la France. A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, NousToutes appelle au rassemblement.

En 2019, la marche avait rassemblé au total près de 150 000 personnes. Cette année, au vu de la crise sanitaire, les mobilisations prendront une autre tournure. Les militants se donneront rendez-vous devant les lieux institutionnels qui n’accueillent pas de manière efficace les victimes, en raison du « manque d’investissement réel » du gouvernement se désole Caroline de Haas, présidente du collectif.

Elisabeth Moreno a annoncé néanmoins l’ouverture de 16 centres pour les auteurs de violences conjugales d’ici la fin de l’année. Ils auraient également une prise en charge psychologique et médicale. Une aide à la réinsertion professionnelle est également prévue.

Le 21 novembre, l’objectif est de partager un maximum la lutte contre les violences faites aux femmes, indispensable pour mettre fin à ce fléau.

Pour rappel :
3919 : Numéro national de référence pour les femmes victimes de violences
119 : Numéro national d’accueil téléphonique pour l’enfance en danger

Claire Boubert