Confinement : deuxième round pour les commerces

Suite à l’annonce d’un second confinement, mercredi 28 octobre, une nouvelle vague de panique a submergé les consommateurs. Ensuite, mardi 3 Novembre, un nouveau décret gouvernemental listant les produits de première nécessité est publié. Face à de perpétuelles nouvelles consignes et restrictions, comment les commerces s’organisent-ils ?

Lors du premier confinement, les drive alimentaires avaient vu leur taux de fréquentation et leur chiffre d’affaire monter en flèche. Suite l’allocution présidentielle du 28 octobre, les e-commerces s’attendaient à une deuxième vague de clients. Pourtant rien ne s’est passé comme prévu.

« Le confinement V2 est beaucoup moins fort que le confinement V1. Quand les clients ont entendu qu’il y allait avoir un deuxième confinement, ça a été la ruée vers les drives et les magasins, mais ce n’était que sur une semaine. Là, c’est quasiment revenu à la normale. Quasiment, car on continue à faire des surperformances, mais c’est moins intense que la première fois » nous explique Gregory Legrand, directeur de Chronodrive à Marcq-en-Baroeul. En effet, les effectifs de livreurs et préparateurs de commande sont renforcés, tandis que, comme lors du confinement, le magasin recommence à ouvrir à 3h du matin, au lieu de 5h en temps normal.

Produits de première nécessité

Le décret du 3 novembre liste quels produits sont jugés nécessaires et lesquels ne le sont pas. Concrètement, cela signifie que les grandes surfaces ne peuvent plus commercialiser une importante de leurs produits.  

Rayon textile fermé, coin  librairie sous film plastique, et  jouets inaccessibles. Dans tous les supermarchés de France, les fournitures qualifiées de  » non nécessaires » sont retirées de la vente. Seuls les produits alimentaires et ménagers restent à disposition. Une situation qui ne semble pourtant  pas perturber les clients.  Pour Véronique, une cliente de grande surface, c’est même une bonne chose  « ce n’est pas un problème. Pour les habits, par exemple on a déjà ce qu’il faut dans nos armoires. Si ça peut réduire un peu la consommation c’est bien. »

Pourtant, une semaine plus tard, certains rayons sont de nouveau accessibles aux clients, comme le rayon lingerie de Monoprix « Ce matin nous avons eu à 9h30 l’autorisation de ré ouvrir certains secteurs du magasin, alors on se dépêche d’enlever les banderoles et de tout remettre en place. C’est épuisant » se confie une employée du magasin.

Paradoxalement, pour les drives, le régime juridique n’est pas le même. « Nous vendons les mêmes produits que les grandes surfaces classiques, mais on reste de la vente en ligne, un peu comme Amazon, donc nous ne sommes pas concernés par ce décret » se réjouit Mr Legrand.

Alice Gadenne