Vers la gratuité des protections hygiéniques, comme en Ecosse ?

L’Écosse a voté, ce 25 novembre, une loi en faveur de l’accès gratuit aux protections périodiques afin de lutter contre la précarité menstruelle. Encore présente en France, cette précarité commence à être prise en compte par les autorités.

Les tampons et serviettes hygiéniques seront désormais accessibles gratuitement en Écosse. Malgré des craintes du coût de la mesure, la mise en œuvre de cette loi ne coûterait, selon l’agence Reuters, que 24 millions de livres soit 28 millions d’euros. Le texte oblige désormais les écoles, lycées et universités à mettre plusieurs protections hygiéniques à disposition. Le gouvernement pourrait également obliger des organismes publics à faire de même.

En France, une distribution gratuite en expérimentation

Selon l’association « Règle élémentaire » qui lutte contre la précarité menstruelle, 1,7 million de personnes sont concernées par le problème. Qu’elles soient sans-abri, travailleuses pauvres ou étudiantes, elles se demandent où trouver l’argent pour s’acheter des protections hygiéniques pour le mois. C’est pourquoi depuis avril 2018, la mutuelle étudiante LMDE rembourse jusqu’à 25 euros par an de protections hygiéniques sur présentation du ticket d’achat. Une distribution gratuite de protections hygiéniques est également expérimentée depuis le 5 novembre dans les toilettes du collège Jean-Vilar de la Courneuve en Seine-Saint-Denis.

Des Françaises en faveur de la gratuité

Plusieurs études ont montré qu’une femme dépense en moyenne entre 25 et 50 euros par mois pour des protections hygiéniques, soit environ 23 500 euros sur toute une vie. Lorsque nous demandons aux principales intéressées si elles aimeraient que les protections hygiéniques soient gratuites, toutes ou presque répondent : « Oui ».

Oriana postère de 23 ans .
Pour elle ce serait normal que les protections hygiéniques soient gratuites. 

Pour Brigitte, assistante sociale de 59 ans, ce serait une très bonne chose surtout pour les personnes en situation précaire. Oriana, postière de 23 ans tempère: « En mettre à disposition dans les toilettes publiques c’est une bonne idée mais je crains qu’il y ait du gaspillage ».

Maëlliss Patti

Les protections hygiéniques ne concernent pas que les femmes

Lorsque nous parlons des règles, nous pensons aux femmes puisque par définition, ce phénomène physiologique périodique concerne le vagin, appareil génital du genre féminin. Mais attention, les transsexuels et les personnes non-genrées sont aussi concernés. Un internaute rappelait à la marque Always sur Twitter en 2019 : « Je comprends que vous soyez très ‘girl positif’ mais s’il vous plaît, comprenez qu’il y a des hommes trans qui ont leurs règles aussi ».