
AFP/ARCHIVES – FRANCK FIFE
Des athlètes olympiques dans les rues du Nord-Pas-de-Calais ? Oui c’est possible. Début octobre, le comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris en 2024 a publié le nom des 600 centres d’entrainement. Le Nord-Pas-de-Calais en comptera 49.
Qu’est ce qui lie l’Espace François-Mitterrand d’Hénin-Beaumont, le Palais des Sports Saint-Sauveur de Lille et le Centre Athlétique Haltérophilie de Berck ? Ils ont tous été sélectionnés pour accueillir des athlètes olympiques en 2024 pour leurs entrainements.
Tout a commencé en 2019 quand le Comité olympique crée le label « Terre de jeux 2024 ». Il consistait à décentraliser les entrainements des sportifs en province, tout en permettant aux communes de développer la pratique du sport sur leur territoire. Mieux, les habitants seront conviés à l’organisation des Jeux Olympiques et pourront même assister à Paris à l’événement mondial.
Mais accueillir de telles délégations, est-ce une bonne opportunité pour la région ? D’un côté, il faut regarder les sorties d’argent. Les collectivités, avec l’aide de l’Etat, doivent investir dans les infrastructures sportives (construction, rénovation, accueil…) mais aussi dans les structures non-sportives comme les villages olympiques, les infrastructures routières ou les centres médiatiques.
Côté entrée d’argent, on retrouve les dépenses effectuées par les sportifs ou les touristes sur le territoire, comme l’hébergement, la restauration ou les lieux culturels.
Rio, le souvenir qui fait peur
Mais alors, de quel côté penche la balance ? D’après Le Monde, le coût prévisionnel global des Jeux Olympiques 2024 se situerait aux alentours de 6,8 milliards d’euros. Les bénéfices, eux, sont estimés entre 5,3 et 10,7 milliards d’euros entre 2017 et 2034. Les retombées réelles sont donc à prendre avec des pincettes.
De plus, Paris 2024 part avec les mauvais souvenirs des Jeux précédents. A Rio, l’accueil des Jeux de 2016 a créé un véritable déséquilibre financier. Les onéreux contrats d’entretien des complexes sportifs ont été déchirés. Les infrastructures ont été abandonnées, alors qu’elles devaient servir à une population isolée dans les quartiers modestes de la ville. Les hôtels construits pour l’événement, et surtout pour les touristes qui auraient dû venir par la suite, restent vides. On considère que le Brésil doit encore plus de 11 milliards d’euros pour achever le remboursement de l’organisation des Jeux.
En France, le comité olympique estime que 95% des structures existent déjà, et qu’ainsi, le budget sera métrisé. La France ne jouera donc pas au Monopoly en 2024.
Ce qu’ils en pensent

Je pense que ce sera bon pour l’économie, surtout pour les entreprises, les magasins et l’hôtellerie qui ont subi de plein fouet la crise du coronavirus. Cependant, il ne faut pas que nos impôts augmentent ! Il faudra bien les financer toutes ces infrastructures pour pouvoir accueillir les athlètes et leur offrir des entrainements dans de bonnes conditions.
Bertrand
C’est bien de ne pas tout centraliser en région parisienne. Les Hauts-de-France ont besoin de se faire connaître et ces centres de préparation vont attirer des touristes. Il s’agit d’opportunités formidables pour notre territoire, après la crise que nous avons vécu et les problèmes économiques qui en découlent.
Jona

Benjamin Grischko
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