Découvrir en ligne les petits commerces disponibles autour de chez soi, c’est ce que propose l’application d’origine lilloise, The Ring io. A travers plusieurs villes françaises, son équipe a donné naissance à de nouvelles rues commerçantes qui naviguent entre market place digitale et rencontre en boutique.
« Lors d’un repas dominical, on a échangé avec ma famille sur la problématique des commerces de proximité et on s’est dit pourquoi ne pas créer une plateforme qui permette de transformer un quartier en ville intelligente et connectée » explique Arnaud Przybylski. Aux côtés des deux autres cofondateurs de The Ring io Charles Dumon et Maxime Drécourt, les trois hommes arrivent à un constat : « le petit commerce doit se digitaliser ».
Ils s’entourent donc d’experts, et sont fiers de proposer aujourd’hui un outil qui optimise la visibilité des commerçants. Grâce à ce portail virtuel, ils peuvent exposer dans une vitrine digitale leurs produits, offres et services, avant de retrouver sur un système de rendez-vous et de commandes, leurs clients en boutique. « On n’a rien inventé, on a pris les meilleures idées d’internet et on les a centralisées dans une application » résume Arnaud Przybylski.
Si cette proposition est une aubaine pour vendeurs et consommateurs en cette période de crise sanitaire, le cofondateur de The Ring io l’assure : « Il n’y a pas d’opportunisme commercial. On n’a pas inventé une plateforme comme ça parce qu’il y avait le Covid ».
L’idée est en effet née bien avant, il y a maintenant 2 ans et demie, avant de se concrétiser par un site en août dernier, suivi de l’application qui connaît aujourd’hui un véritable succès : « On a une accélération énorme » constate Arnaud Przybylski. Un engouement que les équipes de The Ring perçoivent comme une grande phase de test : « ça permet d’avoir des remontées pour améliorer l’application ».

Internet et petits commerces : amis ou ennemis?
Loin de voir Internet comme une alternative aux commerces de proximité, l’équipe de The Ring veut plutôt en faire un allié. « En tant qu’acheteur, on consomme beaucoup sur internet, ça nous facilite la vie. L’idée ici, c’est de le mettre à disposition des commerçants de proximité » ajoute Arnaud Przybylski.
Selon lui, la démarche est simple : il s’agit d’offrir la possibilité de consommer plus localement grâce au digital. Ancien commerçant, il se dit connaitre la réalité du terrain, celle du contact et du conseil qui se fait en boutique. Pour lui, le digital doit alors en devenir un service et non une solution de remplacement. Un enjeu primordial pour le cofondateur : « si on ne fait pas ça, on va créer un clivage entre le petit commerce et la grande plateforme ».
Pourtant, avant de connaître le succès à travers l’application, The Ring io a été confrontée à quelques difficultés lors de la première version de site. Soucieuse de vouloir simplifier la digitalisation des commerçants, l’équipe constate que ces derniers ne sont pas tous formés à son utilisation. « Le digital, ce n’est pas leur métier » constate le cofondateur.
La solution s’est donc réinventée en application proposant cette fois aux commerçants deux formules d’adhésion : un abonnement simplifié gratuit et un autre plus complet et suivi à 29 euros par mois. « Nous on ne touche rien » ajoute Arnaud Przybylski, puisqu’en tant que « tiers de confiance technologique », l’application ne perçoit pas de commission.
Une plateforme solidaire
De par l’utilisation de la plateforme, ils sont aujourd’hui plus de 1000 à travers 47 villes françaises, principalement à Lille, à avoir franchi le pas de cette digitalisation. Un réseau qui grandit également grâce aux commerçants : « Il y a une solidarité importante dans le commerce de proximité, les commerces sont porteurs de The Ring io à travers leurs réseaux sociaux ».
Alors qu’il reconnaît des « valeurs communes » entre les commerçants et les équipes de The Ring io, le cofondateur se félicite d’une belle « synergie » au cœur de cette « plateforme communautaire ».
Manon Serenne
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