C’est en ce mardi 1er décembre 2020 que se déroule la journée mondiale contre le sida. Aujourd’hui l’organisation Onusida a rendu un rapport sur l’épidémie, qui touche 38 millions de personnes dans le monde. Si la Covid-19 a perturbé la vie des citoyens du monde entier, le VIH aussi circule toujours, et la prévention continue.
« Nous devrons mener des actions efficaces chaque jour de la décennie à venir pour remettre le monde sur la voie des objectifs 2030 et mettre fin à l’épidémie du sida« , a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de Onusida. Une annonce enthousiasmante mais encore un peu loin de la réalité puisque l’épidémie est marquée par une forte disparité des avancées d’un pays à l’autre. Mais, il y a tout de même une certaine mobilité constante autour de la vaccination et de la prévention du virus. En effet, quatorze pays ont désormais atteint le triple objectif 90-90-90 du traitement contre le VIH (90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique ; 90% des personnes se sachant séropositives suivent un traitement antirétroviral ; 90% des personnes sous traitement antirétroviral présentent une charge virale indétectable) selon ONUSIDA.
Parallèlement l’organisation nous indique de des progrès en Afrique orientale et australe ont été observés, lieux où les nouvelles infections au VIH ont reculé de 38 %, depuis 2010. De bonnes nouvelles certes, mais un mécontentement général a provoqué des manifestations à l’appel d’Act Up qui se sont déroulées devant l’église Saint-Eustache ce mardi.
La colère pour ne pas oublier
La pandémie actuelle a pris beaucoup d’importance dans les médias, dans la recherche mais aussi dans l’esprit des français, en oubliant parfois que le VIH circule toujours. Mme Byanyima insiste sur le fait que « Nous ne pouvons pas puiser dans les financements d’une maladie pour en soigner une autre. Le VIH et la COVID-19 doivent bénéficier de financements exhaustifs pour éviter la perte massive de vies humaines. »
Certaines personnes touchées par la maladie sont même victimes de discriminations, c’est pourquoi un collectif d’associations et de militantes ce 1 décembre 2020 a rédigé une tribune dans le journal Libération. L’objectif est de libérer la parole sur le sujet et de stopper toutes formes de différentiation, que ce soit dans le domaine du travail ou ailleurs. En effet il est essentiel de lutter contre ces aprioris mais le dépistage reste encore la meilleure solution pour prévenir et soigner maladie. La prévention à son importance mais les actions sont plus efficaces, c’est ainsi que les centres de dépistages sont toujours ouverts même pendant le confinement. Les tests restent anonymes et gratuits. C’est notamment l’occasion pour les jeunes de rencontrer des professionnels de santé qui sauront les écouter et les accompagner dans leurs démarches.
Clémentine Marié
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.