Alors qu’en France les règles du confinement ont été assouplies, au Québec, la gestion de l’épidémie est faite différemment. Le Premier ministre québécois, François Legault, revient sur ces nouvelles restrictions. Un coup dur pour ses concitoyens qui espéraient retrouver leurs proches à la venue de Noël.
Le 3 décembre 2020, le Premier ministre québécois, François Legault est revenu sur le « contrat moral ». Un engagement mutuel mis en place le 19 novembre, dans lequel il avait proposé à ses concitoyens des rassemblements limités à 10 personnes maximum pour les fêtes. À condition de faire une semaine d’isolement avant et après ces rassemblements. Une nouvelle qui avait réjoui les Québécois. Néanmoins, cette lueur d’espoir qu’offrait le Premier ministre a été de courte durée. En observant davantage la situation sanitaire de son pays, il s’est rendu compte que les taux de contamination étaient encore trop élevés. Selon lui, célébrer les fêtes en comité serait irresponsable et ne ferait donc qu’aggraver l’état actuel du Québec.

Mais qui, concrètement sera touché par ces nouvelles mesures ?
Ces restrictions s’appliqueront aux régions encore en « zone rouge » à savoir Montréal car la majorité de la population est concentrée ici. Les familles concernées devront fêter Noël avec les membres vivants sous le même toit. Mais des régions comme la Gaspérie ou les Laurentides placées en « zone orange » voire jaune pourront fêter Noël avec un peu plus de liberté tout en continuant d’appliquer les gestes barrières (port du masque, distanciation physique de 2 mètres, gel hydro alcoolique…).
François Legault ne veut pas faire exploser le nombre de cas infectés au Québec. Il est d’autant plus important de rappeler que le pays frôle les 1 500 cas par jour. Il déclare : « À ce rythme-là, certains hôpitaux vont commencer à déborder dans le temps des fêtes. La capacité du système de santé n’est pas infinie ». Il a aussi précisé : « On a du personnel fatigué, très fatigué ».
Certains comprennent cette décision gouvernementale aux vues de l’évolution de l’épidémie, tandis que d’autres, déçus de ne pas retrouver leurs proches, restent dans l’incompréhension la plus totale.
Une partie des Québécois essayent coûte que coûte de trouver des arrangements pour pouvoir retrouver papy et mamie dans les meilleures conditions possibles. Ils proposent de faire Noël dehors. Une idée pour le moins originale mais qui permettrait aux familles de se retrouver tout en limitant le risque de contamination. Souvenez-vous, les spécialistes nous avaient affirmé que le virus avait moins de chance de se propager si l’environnement était aéré. Un compromis que soutient l’épidémiologiste, Nima Machouf, docteur en santé publique de l’Université de Montréal.

Reste à savoir si le gouvernement canadien acceptera cette alternative dans un monde actuellement affaiblie, fragilisé dans tous les domaines qu’ils soient par ce covid-19.
Fanny Kerloch
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