Le Centre Azincourt 1415 est toujours d’attaque !

Malgré une fermeture au public, le Centre Azincourt 1415 reste très actif et se mobilise déjà face à une potentielle réouverture.

Malgré un accès au public interdit, Josselin Gosselin, le responsable du Centre Azincourt 1415, garde le sourire.

Le temps semble long pour les lieux culturels français. Ils n’attendent qu’une chose : une potentielle réouverture : « On ne va pas se voiler la face. Les indicateurs ne sont pas bons. On parle d’un reconfinement » nous concède néanmoins fataliste, Josselin Gosselin, responsable du Centre Azincourt 1415 à Azincourt (Pas-de-Calais), date de la fameuse bataille entre les Anglais mené par Henry V et l’escouade française de Charles VI.

Si les pertes économiques sont difficiles à calculer, la réouverture permise durant la période estivale de 2020 qui correspond à une date importante de fréquentation a permis de sauver les meubles. Une situation financière donc moins grave que le contexte ne pouvait le laisser présager.

Cependant, depuis le mois d’octobre, l’accès au public est à nouveau interdit. Hors de question pour autant pour Josselin Gosselin de ne rester sans rien faire : « On travaille sur des projets qu’on n’a pas l’habitude de traiter à l’accoutumée. On réfléchit à l’installation de nouveaux ateliers, de déjà réfléchir à l’organisation d’une potentielle réouverture ». La solution pour accueillir de nouveau du public pourrait alors se faire par un système de petits groupes.

Si l’histoire nous rappelle que la bataille d’Azincourt a opposé la France à son ennemi historique, l’Angleterre, le Centre aimerait aussi développer sa clientèle à travers l’Europe : « On réfléchit à tout ça et on espère orienter notre clientèle vers le Benelux. Il ne faut pas oublier qu’on a une histoire commune avec la Belgique et les Pays-Bas, même au Moyen-Age. De plus, ces pays-là sont anglophones, ce qui facilite les choses sachant que notre Centre est vraiment franco-anglais ».

Les salles du Centre Azincourt 1415 sont déjà prêtes afin de réaccueillir du public

L’adaptation est donc vraiment de mise. Ainsi, le Centre Azincourt 1415 a décidé de marquer de son empreinte sa présence sur les réseaux sociaux pour combler le manque de clientèle en présentiel : « On veut vraiment montrer qu’on est toujours ouvert. Via les réseaux sociaux, on va ajouter une publication une à deux fois par semaine pour présenter une pièce du musée à savoir son utilité, son histoire en vidéo. On peut aussi organiser des jeux comme le saviez-vous ou encore organiser des visites virtuelles sur notre site pour plaire à tous types de personnes. Jeunes, personnes plus âgées, on ne veut laisser personne de côté et on veut rendre compte de notre histoire de façon ludique. On veut prouver qu’il y a une interaction entre les gens derrière leur ordinateur et l’établissement ». Une stratégie pour le moins payante alors que de nombreux partages et de likes sont à noter sur les différents réseaux de l’établissement.

Une variété de projets qu’il nous explique : « On a plein de projets en tête, l’un d’entre eux serait la fête au Moyen-Age que l’on ferait en association avec le directeur de la Tour Jean Sans Peur. On a aussi l’ambition d’installer un jardin médiéval à l’extérieur de l’établissement. Et le week-end on aimerait proposer des activités pédagogiques avec notamment l’installation d’un four à pain du Moyen-Age et où les gens viendraient en famille préparer leur pain ». Des visites guidées pourraient aussi être proposées en cas de réouverture comme nous révèle le responsable du Centre avec des jauges installées.

Des règles ont pourtant été mises en place afin de contrer la propagation du virus

Une fermeture qu’on ne comprend néanmoins pas alors que toutes les règles sont respectées. Gels hydroalcooliques distribués à l’entrée et à la sortie, limites tracées, paiement uniquement par carte bancaire, cage installée à l’accueil…Tout est fait en sorte pour permettre un accueil des plus prudents à la clientèle : « Nous faisions même des pauses de 30 minutes entre chaque visite afin de pouvoir désinfecter l’ensemble de l’établissement » révèle amèrement Josselin Gosselin.

En l’attente d’une potentielle bonne nouvelle d’ici quelques mois, on espère une réouverture le plus rapidement possible et surtout pour le mois de mai-juin, date de fréquentation importante pour l’établissement : « On a ouvert en septembre 2019. On a pu compter que sur la période estivale 2020 pour remplir nos caisses. Nous espérons de tout cœur que l’année 2021 nous permettra cela ».

En attendant, à l’image de tous les lieux culturels de l’Hexagone, deux mots sont plus que jamais de mise : attendre et espérer.

Josselin Gosselin espère bientôt que ce sera le public qui posera devant ses œuvres

Les œuvres attendent avec impatience le retour de leurs spectateurs

Nathan Bricout