Pendant un an, le célèbre humoriste Coluche a animé l’émission 1 Faux sur Canal+. Une parodie de journal télévisé désopilante, tout en déguisements. Cette émission est considérée comme la grande sœur des Guignols ou Groland.
« Une femme entre dans un magasin de prises électriques. La vendeuse lui demande « une mâle ou une femelle ? », la dame répond « Vous savez, c’est pour bricoler, c’est pas pour faire un élevage ! »
A partir du 7 octobre 1985, Michel Colucci, alias Coluche, anime l’émission 1 Faux, sur Canal +. Philippe Gildas et Pierre Lescure, alors directeurs, lui offrent carte blanche pour faire rire l’audimat. L’humoriste a la cote : consacré comme acteur depuis le film Tchao Pantin de Claude Berri (1983), il est engagé en tant que cofondateur de SOS Racisme. De plus, il anime Y’en aura pour tout le monde sur Europe 1.
(Extrait de l’émission, source : Canal +)

Sur Canal+, Coluche s’attelle à se moquer des JT. Il déclare dans Le Matin le 7 octobre 1985 : « Je veux faire un journal sans cravate, même de l’intérieur. Si tu veux, ce sera un contrepoint aux journaux de 20 heures. S’ils ne sont pas contents de la concurrence et qu’ils veulent me voir, c’est facile: ils disent les titres jusqu’à 20h15, ils s’arrêtent, et ils recommencent à 20h30. »

Ainsi, face à un public, il s’affuble de multiples déguisements (robes, tenue de chef indien, costume de pompier, blouse de médecin, ect) et enchaîne les blagues durant quinze minutes. « Enfoirés, bonsoir ! » : cette salutation ouvre le bal chaque semaine.
« Le plus dur pour les hommes politiques c’est d’avoir la mémoire qu’il faut pour se souvenir de ce qu’il ne faut pas dire.«
Le catalogue est diversifié : du foot à la politique en passant par le porno, ses commentaires sont ravageurs.

L’émission est appréciée du public, mais cependant elle est arrêtée en 1986. La popularité de Coluche se révèle à double-tranchant : on le juge trop présent sur les médias. Il quitte donc le plateau de Canal+ pour se consacrer à ses spectacles, ainsi qu’aux Restos du Cœur qu’il a créé un an plus tôt.
Pauline Defélix
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