Les courts métrages réalisés cette année ne seront pas le reflet des conditions désastreuses du cinéma. Le Nikon Film Festival comme de nombreux évènements cette année, n’a pas abandonné les apprentis réalisateurs. Créé en 2010, il récompense tous les ans les primeurs du grand écran, qui doivent proposer un court film de 2 min et 20 secondes. Sur un thème différent chaque année, les jeunes talents ont plusieurs mois pour proposer une production.
Pas facile en ce moment d’avoir de l’imagination et des moyens pour réaliser un court métrage. Si certains sont habitués et participent au Nikon Film Festival chaque année, pour d’autres en 2021, c’est le moment d’entreprendre. Cette année Vianney Henry, étudiant de 21 ans, a accepté de jouer le jeu. Selon lui, « ce festival est l’occasion de concrétiser des projets. Il déclare : » C’est la première fois que je participe au Nikon Film Festival et je suis très content de l’avoir fait surtout dans cette période très difficile pour le monde de la culture« . Comme beaucoup de jeunes, l’accès au cinéma, théâtre concert et musée est un réel moyen d’épanouissement. Et pour ce jeune réalisateur, cet événement lui permet de partager sa passion, le temps d’un instant. » Le théâtre, le cinéma et plus largement le jeu d’acteur sont des domaines qui me passionnent de plus en plus et où j’ai soif d’apprendre. J’ai beaucoup d’imagination, c’est pourquoi j’aime écrire des scénarios et les réaliser ensuite » affirme-t-il. Son court métrage « Cas Contact« , a été réalisé en parallèle de ses études à l’école de théâtre Claude-Mathieu, qu’il a intégrée en septembre 2020. Le jeune étudiant s’est inspiré d’une vidéo vue sur la plateforme YouTube. Ce sont les influenceurs « Mcly et Carlito, qui invitent des personnalités connues sur leur chaîne. Ils jouent à un jeu et celui qui perd, doit engager une conversation avec une personne de son répertoire comme si de rien n’était » précise-t-il. Une vidéo au premier abord amusante. Mais dans la vraie vie, le jeu est un peu plus délicat. Vianney a alors eu une idée de pitch pour un film : » quand le Nikon Film Festival a lancé l’édition de cette année avec comme thème « le jeu », je me suis dit que cela collait parfaitement. Il ne me restait plus qu’à me mettre au travail« . Un travail de plusieurs semaines, mais le jeune talent se fait aider et n’hésite pas à communiquer ses idées : « J’ai d’abord écrit le scénario seul » dit-il, « et je l’ai ensuite fait lire à mon colocataire qui m’a conseillé, et permis de réduire les dialogues pour que cela puisse tenir en 2 min20« .
« Je suis très fier du résultat »
Et la préparation du scénario prend du temps, tout comme le choix des acteurs. « Après plusieurs versions, (six au total) j’ai commencé à constituer mon équipe et j’ai tout de suite pensé à des gens de mon cours de théâtre. Au départ je pensais juste réaliser mais au fur et à mesure, et conseillé par mon ami et assistant-réalisateur, j’ai compris qu’il fallait que je joue également ». Être devant et derrière la caméra relève un « gros défi » pour Vianney, puisqu’il » il faut pouvoir faire entièrement confiance à l’équipe technique« . Un travail de groupe, de rédaction et de montage qui demande beaucoup d’investissement. Et si Vianney sait qu’il y a des points à améliorer, il reste « très fier du résultat« , sachant que son court-métrage figure parmi les 1675 sortis le 24 février dernier. Actuellement, les réalisateurs sont en pleine promotion de leur film. Il reste encore 34 jours pour se rendre sur le site du Nikon Film Festival afin de liker, commenter, partager et soutenir cet évènement, qui fait du bien au cinéma.
Clémentine Marié
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