Une image vaut mille mots. L’inoubliable beauté du regard de la jeune fille afghane en témoigne. Le portrait de Steve McCurry en 1985 a fait le tour du monde grâce au National Geographic. « Le monde et tout ce qu’il contient, voilà notre thème ».
« Développer et diffuser la connaissance géographique » : c’est autour de ces mots que s’est construit, en 1888, le premier numéro de National Geographic Magazine. Il contribue à l’exploration du monde. Où va-t-on ? Peu importe, le National Geographic va partout ! De la conquête du pôle Nord par Robert Peary à l’expédition sur la Lune en 1969, le mensuel relate les grandes explorations financées par la National Geographic Society. Les récits racontent les secrets de la géographie, des sciences, de l’histoire ou même de la vie animale.
Désormais la revue affiche des millions d’abonnés dans plus 150 pays. A cela, s’ajoute l’édition de centaines de livres, d’atlas, de cartes géographiques, de vidéos, cd-rom, de programmes télévisés, l’organisation de cours, de conférences, et même d’une chaîne de télévision « National geographic channel » qui compte aussi des millions d’abonnés dans le monde. De quoi donner le vertige !
Une référence en matière de photojournalisme
En 1905, le National Geographic intègre précocement la photographie dans ses pages. À peine dix ans plus tard, elle couvre plus de la moitié du magazine. « Le National Geographic Magazine a trouvé un nouveau langage universel n’exigeant aucune étude approfondie […] le langage de la photographie ! » (Susan Sontag). Depuis, le magazine fait figure par la qualité de ses clichés. Couvertures, doubles pages : les travaux de certains des meilleurs photojournalistes du monde y sont publiés. Aujourd’hui quel photographe amateur ou professionnel ne rêve pas d’entrer dans le cercle fermé des photographes du National Geographic ?

L’examen de conscience du magazine
Mais à vouloir trop montrer l’exotisme, on tombe parfois dans le cliché. « Pendant des décennies, nos reportages étaient racistes. Pour nous en détacher, il nous faut le reconnaître ». Susan Goldberg, la rédactrice en chef déplore le passé raciste du magazine. Le mensuel reconnaît un traitement raciste des reportages jusque dans les années soixante-dix, et s’en excuse. Ce mea culpa était à l’occasion de la sortie d’un numéro de 2018 consacré aux « races ». Sur la couverture figurent deux jumelles : l’une blanche, l’autre noire.

Couverture d’avril 2018, National Geographic
Cidjy Pierre
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