Pour Ziri le rappeur, « l’histoire ne fait que commencer »

Il a lancé sa carrière solo il y a 2 ans. Le rappeur Ziri, originaire du quartier du Vieux-Lille, est en pleine préparation de son premier EP. Nous l’avons rencontré lors du tournage d’un de ses clips, à Lille Fives. Portrait.

« Bienvenue à bord, l’histoire ne fait que commencer », lâche Ziri, le jeune rappeur lillois. Des cheveux frisés, une mèche blonde et une barbe parfaitement taillée, Ziri, de son vrai nom Samy Ferrat, a un visage accueillant. Il commence à rapper à l’âge de 17 ans pour « s’amuser », mais il se prend vite au jeu et monte un groupe appelé Rapsodie. Un mix entre musique classique et rap. Mais en 2018, il décide de se lancer en solo, « j’avais envie de toucher à autre chose ». La métamorphose commence alors.

Un rap qui tourne autour de ses origines

Son pseudo de rappeur, Ziri, est un rappel à ses origines Kabyle, et veut dire « Clair de lune ». Un nom qui dénote de sa personnalité : « je vis la nuit, je travaille la nuit, je me sens bien quand tout est calme ». Au début de son aventure, il écrit énormément, et produit sept sons. Mais ce « n’était pas mon meilleur niveau ». Il se sentait encore entre Raspodie et Ziri. Alors il travaille ardemment en « sous-marins » comme il aime le rappeler. Dans sa musique, ses variation de voix ne sont pas sans rappeler la langue Berbère. « Quand il est lancé dans son travail, c’est dur de le stopper », explique Sofian Medhi, son manager. En tournage de clip, Ziri et son équipe commencent à 10 heures et s’arrêtent à une heure du matin. « j’ai grandi dans le quartier du pont neuf dans le vieux Lille, on était dans notre bulle, mais j’ai trop vu de clip en « bas des blocs », je voulais quelque chose de différent », sourit Ziri. La direction artistique du clip s’est donc attachée aux origines du rappeur.

« Le rap, c’est mon sas de décompression »

De nature discrète, il ne parle que très peu, mais une fois le micro en main, ses émotions ressortent. « Dès que j’ai quelque chose sur le coeur, j’écris, le rap, c’est mon sas de décompression », raconte Samy. Pas de thématique ou de sujet en particulier, un rap authentique, c’est ce qu’il veut faire transparaître. « le rap se consomme vite, il faut suivre ». Alors une fois l’enregistrement de son EP fini, Samy s’en retournera à son cahier et son stylo. Ne pas perdre le rythme et surtout écrire avec le cœur, voilà les motivations du chanteur. Quand on évoque sa famille, Ziri sourit doucement « ils m’ont toujours soutenu ». Son père, Amar Ferrat, raconte ses débuts « quand il a commencé à rapper il se cacher un peu, j’ai été curieux de son travail, mais aujourd’hui, j’en suis très fier ». Pas de gros mots, des émotions vive et un style atypique, Ziri a déjà la tête tournée vers l’avenir.