Ce dimanche 28 mars 2021, la Formule 1 a repris pour sa 71ème saison. Quelques semaines après les essais hivernaux, la compétition reprend de plus belle, alors que de nombreux changements, des pilotes aux écuries, ont eu lieu avant ce premier Grand Prix de Bahreïn.

Cette course, première des 23 prévues pour la saison, a autant surpris qu’elle ne brise pas les traditions de ces 9 dernières années. A la première place, le plus grand champion du monde de tous les temps, Lewis Hamilton, s’est déjà imposé avec Mercedes. Si la victoire semble être logique à la vue du palmarès passé, il y a une autre réalité bien plus froide au niveau des monoplaces.

Les cartes en tête sont rebattues

Red Bull était habitué depuis ces dernières années au poste de seul concurrent du leader et constructeur Mercedes, sans être vraiment pris au sérieux pour la victoire du championnat. Si seul Max Verstappen peut rivaliser avec les pilotes Mercedes aux noms de Lewis Hamilton et Valterri Bottas : pour l’écurie autrichienne, le problème venait du coéquipier de Verstappen, qui depuis le départ de Daniel Riccardo en 2018 est loin de la tête de file. Cette année, le Mexicain Sergio Perrez hérite de ce siège qu’on commence à voir comme maudit : il prend pour l’instant ses marques avec son nouveau véhicule.

Cette année, Mercedes n’est plus intouchable, et sans une erreur de la part du Néerlandais Verstappen, Mercedes n’aurait pas terminé en haut du podium. Leur voiture est moins stable, et les ingénieurs de l’écurie allemande en difficulté face aux problèmes techniques qui s’additionnent. Red Bull semble au contraire solide, et l’erreur de Verstappen montre que sans ça, l’équipe du taureau rouge pourrait dominer le championnat avec les 22 courses restantes.

Un milieu de tableau sous tension

Le milieu de tableau n’a jamais été aussi serré. McLaren et Ferrari surprennent par leur position avec Lando Norris, chez l’écurie anglaise, qui a régulièrement dans le top 3 durant la course, alors que Charles Leclerc, chez la marque italienne, est resté dans le haut du classement, suivi de près par ses nouveaux compères en rouge : Carlos Sainz Jr.

Du côté d’Alpha Tauri, que de surprises. Si le Français Pierre Gasly a décroché une cinquième place aux qualifications : le quatrième virage aura eu raison de lui. Heureusement pour l’écurie, le rookie Yuki Tsunoda, pour sa première course en Formule 1, décroche la neuvième place : que de signes encourageants pour la suite de la compétition.

Une fin de tableau entre surprises et évidences

Si l’année dernière, certaines écuries figuraient dans le haut du classement : le changement de nom ne leur a pas réussi. D’abord, Racing Point a eu un résultat inquiétant avec sa nouvelle dénomination : Aston Martin. Les voitures vertes ont fini dixième et quinzième, loin des podiums de l’année précédente. Du côté de Renault, même cas de figure. Devenu cette année Alpine, et signant le retour de Fernando Alonso dans l’écurie : l’Espagnol n’a terminé son grand retour pour problème technique. Quant au Normand Esteban Ocon, c’est la treizième place qu’il a décrochée, loin du top 10 habituel de l’année dernière. Pour les deux écuries de chaque côté de la Manche : on espère que leur saison ne finira pas comme elle a commencé.

Du côté de l’écurie américaine, pas de surprise : Haas est dans le bas du classement. Avec deux nouveaux pilotes venus de Formule 2 : Mick Schumacher a fini la course bon dernier, quand son coéquipier russe, Nikita Mazepin, n’a pas passé le premier virage et s’est tout simplement crashé. Pour ce qui concerne les écuries Alfa Romeo et Williams, elle reste dans le bas du tableau, mais profitent des difficultés des autres écuries comme Haas, Aston Martin ou Alpine.

Ce premier circuit de 2021 peut paraître banal, mais il promet de nombreux rebondissement pour la suite de la compétition. La Formule 1 n’avait jamais compté autant de circuits en une seule année, et cela risque de plaire aux fans, tant le suspense sera au rendez-vous.

Nicolas Pelouas