
Après l’annulation du scrutin de 2020 en novembre dernier, les Vimynois étaient rappelés aux urnes pour de nouvelles élections municipales. Un duel entre deux maires qui ne date pas d’hier. Explications…
Pour comprendre la bataille de Vimy (pas celle de 1917, mais plutôt celle de 2021), il faut se retourner et regarder 7 ans en arrière. En 2014, Jacques Larivière décroche le fauteuil de maire face à Christian Sprimont, avec 28 voix d’avance.
En 2020, rebelote. Les deux candidats s’opposent de nouveau. Cette fois-ci, c’est Christian Sprimont qui remporte l’élection avec 7 voix d’écart. Mais c’était sans compter sur la pugnacité de l’ancien édile et de Laurent Bacqueville, un troisième concurrent, qui avaient déposé en juillet 2020 deux recours en annulation. Pour Christian Sprimont, « c’est de bonne guerre », lui-même déposé une contestation invalidée en 2014.
Des recours examinés par le tribunal administratif de Lille qui décide d’annuler le scrutin le 2 novembre dernier. Malgré l’appel du nouveau maire, le Conseil d’Etat confirme l’annulation du scrutin le 16 juin 2021. Un mois plus tard, la préfecture dévoile les nouvelles dates. L’élection se tiendra finalement le 12 septembre 2021.
Deux maires, deux styles
Depuis juin 2021, les Vimynois sont donc sans maire. C’est l’ancienne édile de Bois-Bernard, Christine Toutain qui gérait les affaires courantes en attendant la tenue d’un nouveau scrutin. Ce qui n’empêche pas Christian Sprimont de faire valoir ses 11 mois de bilan, dans les domaines de l’embellissement, de la santé (avec la création d’un espace de quatre médecins) ou de la gestion financière. Il se targue également d’un ancrage territorial fort : « Avis de recherche. Jamais nous ne les avons entendus ou même vus pendant la campagne électorale. Qui connaissez-vous ? Qui a déjà et depuis toujours, pris une part active dans la commune ? Qui participe à la vie associative ? »
De son côté, Jacques Larivière est resté plus en retrait des réseaux sociaux et de la communication avec une page Facebook sans publication… L’ancien maire privilégie ses six ans d’expérience passés qu’il considère comme « un mandat de préparation ». D’abord remettre la ville à flot avant de mener des projets couteux, en l’occurrence la création d’une nouvelle cantine à 2 millions d’euros ou la mise en place de la vidéoprotection.
Ce 12 septembre, avec 58% des suffrages, c’est Christian Sprimont qui remporte, cette fois-ci largement, le scrutin. Le candidat sort de la mairie, triomphant, alors que son concurrent reste introuvable. Prochain chapitre en 2026 ?
Benjamin Grischko
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