A 26 ans, Nady’s lance sa marque de vêtements inclusifs et unisexes. Entre le Bénin, son pays d’origine, Paris, sa ville natale et Lille où elle évolue maintenant, cette jeune entrepreneuse a choisi de créer quelque chose qui lui ressemble.

Une marque éthique qui casse les codes
“La mode m’intéressait. L’idée de ma marque est partie du constat que malgré, les effort, débats, prises de parole, il n’y avait toujours pas assez de marques inclusives et unisexes sur le marché,” affirme Nady’s. Après des études de commerce et un début de carrière dans une banque, la jeune femme a claqué la porte d’un métier qui ne lui plaisait plus, pour lancer son entreprise. “J’ai créé Nubaji pour représenter la classe moyenne et modeste qui a envie de s’élever dans la société, qui vient de tous les horizons.” Le résultat est convaincant: Des t-shirts, des sweats avec des slogans décalés, élaborés en coton biologique, puis imprimés sur Paris ou Lille et brodés à Lambersart.
L’autre volet de sa marque propose des vêtements sur mesure, fabriqués artisanalement au Bénin d’où elle est originaire, en partenariat avec un designer béninois et un atelier de pagnes tissés, géré par une jeune femme béninoise. « L’idée avec le sur mesure c’est de lever tous les complexes que l’on peut avoir quand les vêtements standards ne nous correspondent pas. » explique la jeune femme.
Un vêtement qui s’adapte à l’humain, pas l’inverse
« Ma marque est unisexes parce qu’elle ne s’adresse pas à une fille, ou un garçon, mais à un humain. L’humain est au cœur de ma marque ! Et inclusifs parce que les vêtements actuels peuvent être mixtes, mais les tailles limitées. La notion d’inclusivité est souvent mise de côté ». Déplore Nadys. Ce n’est pas le cas chez Nubadji, où les tailles vont du XXXS au XXXL. Une démarche qui s’inscrit dans un changement plus large « Rendre les vêtements unisexes et inclusifs pourrait avoir un impact sociétal, notamment en terme de sexualisation du corps de la femme », avance-t-elle.
“Kebab & Vegan friendly”, “Pookie & Proseco”: Les messages inscrits sur ses vêtements font se confronter les idées, les codes. “Quand on regarde dans l’histoire, le vêtement a toujours été porteur d’un message. L’idée c’est de montrer que deux mondes totalement différents peuvent vivre ensemble” défend-elle.
Redonner du pouvoir aux gens
Nady’s à l’habitude d’aller à contre sens. “Je n’ai pas grandi avec cette notion de genre. Adolescente, j’ai essayé de rentrer dans le moule, mais les vêtements ne me correspondaient pas. » Un jour, alors qu’elle achetait des vêtements en ligne, ça a été la goutte de trop. “Je me suis rendu compte que j’achetais toujours les mêmes vêtements, sans forme, larges, fleuris. J’ai voulu redonner du pouvoir aux gens”, tout simplement !
Hélène Decaestecker
Où ça ?
La toute jeune marque n’a pas encore ses propres locaux. Les vêtements sont à retrouver et à commander sur le compte Instagram @Nubadji, jusqu’à l’ouverture du siteweb Nubadji.fr.
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