Julien Paque a lancé à seulement 22 ans, sa startup TchaoMegot. Grâce à un procédé de
détoxication, les mégots de cigarettes produisent des isolants. Des doudounes verront même le
jour pour cet hiver.

Douze ans, voilà le temps moyen de décomposition pour un mégot de cigarette jeté dans la rue. Une réalité qui n’a pas échappé à Julien Paque, ex-étudiant à l’école d’ingénieur HEI de l’Université Catholique de Lille. Lors de ses études, à 22 ans, il décide de lancer sa start-up TchaoMégot. Grâce au recyclage de mégots de cigarettes, rendu possible par un procédé de « détoxication », la structure
crée des isolants. Et ça marche ! Pour preuve, le travail de son équipe ainsi que le soutien de plus de 250 acteurs privés ont permis à TchaoMegot de se développer. Un dizaine d’employés (contre quatre au lancement), un nouvel hangar de 500 m2 pour accueillir la machine de dépollution et des partenaires à l’échelle nationale pour un
investissement de trois millions d’euros.

Un label du ministère

Un projet salué par le ministère de la transition écologique qui lui a décerné le label GreenTech Innovation. Une distinction qui récompense les porteurs de projets innovants et à fort potentiel économique. Outre la création d’isolants, l’entreprise s’attache également à sensibiliser à la pollution des mégots de cigarettes :

« Nous vendons aux entreprises des cendriers de poches qui deviennent des outils de
communication pour inciter le fumeur à changer ses habitudes » précise Julien
Paque.

Ils fournissent aux partenaires des points d’apports volontaires de mégots qui
sont ensuite récoltés. Une collection de doudounes fabriquées grâce au recyclage de
mégots devrait voir le jour dans les prochaines semaines entièrement conçue avec des
producteurs locaux.

Cécilia Leriche