Grève interprofessionnelle Lille : pour une convergence des luttes

Ce mardi 5 octobre, un mouvement de grève national s’est organisé. Professeurs, étudiants, soignants sont venus manifester leur ras-le-bol. Réunis sur la place des Beaux-Arts, ils manifestent contre divers sujets : le pass sanitaire, la réforme des retraites, la privatisation… Parmi eux, un groupe de quatre, Sylvain, Monique, Virginie et sa mère Pierrette, qui se sont rencontrés lors du mouvement des Gilets jaunes, sont à nouveau présent. Leur credo : une convergence des luttes.

Monique, 50 ans

Monique a dû fermer sa première entreprise et n’a pas pu ouvrir la seconde.

« Je manifeste pour différentes choses. Je veux une bonne justice, pas une justice à deux vitesses. Je suis contre le pass sanitaire que je juge anti-démocratique. Je devais ouvrir une entreprise il n’y a pas longtemps. Finalement, j’ai abandonné l’idée car je ne me voyais pas obligé le pass sanitaire à mes clients non vaccinés. Je ne veux mettre personne de côté. Je veux montrer qu’on est une belle France, mais en ce moment, avec notre gouvernement, on se fait montrer du doigt. Les étrangers ne veulent plus venir et même moi qui adore mon pays, je ne veux plus y vivre. »

Sylvain, 43 ans

Sylvain est venu manifester fièrement avec son gilet jaune.

« Je trouve que la vie est de plus en plus chère. Il y a de plus en plus de taxes : l’essence, l’électricité… Qui augmentent beaucoup nos dépenses, +20% pour certaines ! Alors que le salaire, il ne suit pas ! Et il y a aussi le chômage ! Il n’y a pas assez d’emploi pour tout le monde ! Moi je viens manifester pour un monde meilleur, comme tout ceux qui sont présents ici ! On a tous des couleurs différentes, mais on est d’accord sur les mêmes points. Je suis aussi pour une convergence des luttes. »

Virginie, 47 ans

Virginie (à gauche) et sa mère Pierrette.

« Je trouve qu’on manque de démocratie. Par exemple : j’ai été obligée de faire mon vaccin sinon je perdais mon métier. Je ne suis pas anti-vaccin mais je ne veux pas qu’on m’y oblige. C’est mon choix. Et puis on ne se sent pas soutenu par notre gouvernement. En ce moment, à cause de la pandémie, on galère financièrement. Je dois venir en aide à ma mère avec qui je manifeste depuis mes 20 ans. Je lutte contre la précarité et je veux un meilleur pays pour nos enfants. »

Léa Comyn