A Lomme, Alain, bricoleur dans l’âme s’adonne à restaurer des objets récupérés ici et là et à les détourner au gré de son imagination pour leur donner une seconde vie. Immersion dans son univers à l’occasion des POAA, (portes ouvertes des ateliers d’artistes).

Tout un univers
“J’ai toujours aimé bricoler », commence Alain. Nettoyer, poncer, patiner brosser assembler, cela fait partie de son quotidien. Chez lui ce jour-là, des dizaines d’objets uniques sont exposées. Un univers fait de bois, d’acier, de métal et autres matériaux. Dans la pièce, tout a été fabriqué de ses mains, même les meubles.
Dans son atelier, des dizaines de pièces récupérées dans des brocantes, lors d’une balade à vélo, d’un footing, attendent leur tour. Chutes de poteaux, morceaux de pelles, planches de bois, capsules de bière, souches d’arbres, pièces de voitures, palles de moteur, géomètre, couronne de moto, vieille troueuse à papier, embauchoirs, disque d’embrayage… Nous l’avons oublié, mais tout peut être retravaillé.
Faire avec ce qu’on a, un principe de vie
Le système D, Alain connait. “Démarrer dans la vie sans trop de moyens, implique de se débrouiller. Lorsque je veux quelque chose, je l’ai, si je n’ai pas l’argent, je le fabrique !” L’aspect artistique de ses fabrications est plus récent. Des vieux disques de freins, un cadran de voiture, un peu d’imagination et voilà une lampe prête à l’emploi. Depuis, Alain ne s’arrête plus.
Auto-entrepreneur depuis 2019, il présente ses objets lors d’expositions, de marchés de créateurs. L’objectif est d’en vivre avec le temps. L’artiste se dit prêt à relever le défi, lui qui a passé ses trois dernières années à travailler chez un grossiste en quincaillerie. “A 55 ans, on a beaucoup travaillé pour avoir ce qu’on a, on a moins d’engagements, maintenant il faut faire ce qu’on aime et aller de l’avant !” Vivre peut-être plus modestement mais plus heureux qu’en entreprise, voilà l’idée.
En attendant, les pièces ne manquent pas et l’imagination non plus. « On peut tout faire avec pas grand-chose !” conclut l’artiste Lommois.
Hélène Decaestecker
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