En Allemagne, un scrutin très serré et de nombreuses incertitudes pour le successeur d’Angela Merkel

Les élections fédérales Allemandes se sont tenues le dimanche 26 septembre dernier. L’objectif est de renouveler les membres du Bundestag, le parlement allemand. Les nouveaux députés élus doivent élire le successeur d’Angela Merkel, qui tire sa révérence après 16 ans de mandat.

Résultats des élections Allemandes
Répartition des sièges

Après un scrutin très serré, le SPD, parti ce centre gauche semble être arrivé légèrement en tête avec 25,7%. Le vainqueur de ces élections est toujours inconnu. Les nouveaux députés doivent se mettre d’accord pour déterminer la future coalition qui prendra la tête du pays.

Une victoire remportée à la fois par le SPD et le CDU

Le SPD et le CDU, parti d’Angela Merkel, sont arrivés en tête et revendiquent tous les deux la formation du futur gouvernement. Pour Olaf Scholz, leader du SPD, ce résultat est un « énorme succès ». Il espère d’ici quelques semaines prendre la tête de la chancellerie allemande et remplacer Merkel. Celle-ci l’a félicité pour son succès. Armin Laschet, le candidat du CDU a remporté lui, 24,1% des voix. Il s’agit du plus mauvais résultat de l’histoire du parti. L’écart n’avait plus été serré depuis 2005. En ce qui concerne les autres partis, les Verts arrivent troisième avec 14,8% des voix. Ils sont suivis par le parti libéral FPD avec 11,5% des voix.

Concrètement, la future coalition n’est pas encore déterminée. Deux majorités sont possibles, soit avec Olaf Scholz, soit avec Armin Laschet. Les Verts et les Centristes sont prêts à travailler avec l’un ou l’autre parti. L’objectif est de former une majorité stable qui puisse s’inscrire dans la durée. Armin Laschet et Olaf Scholz sont les deux prétendants qui semblent se dégager pour espérer briguer la chancellerie.

Une volonté de changement, dans la continuité du mandat d’Angela Merkel

En attendant de trouver une majorité et de connaître le futur chancelier, Angela Merkel reste à la direction du pays. Mais, rien n’est joué ! En effet, les négociations peuvent encore durer plusieurs semaines. Une « partie de poker », commence maintenant selon la presse Allemande.

Si la situation est compliquée, c’est en raison du scrutin proportionnel. Il nécessite de trouver un accord entre les partis pour avoir une majorité claire, qui puisse désigner le nouveau chancelier. Le Bundestag doit se réunir le mardi 26 octobre pour désigner le futur chancelier. D’ici-là, les négociations peuvent encore durer longtemps.

André Louis Masquelier