Ensemble2génération propose des collocations intergénérationnelles qui offrent plusieurs avantages sur le plan humain et pratique. Rapsw Calapsu, étudiant colombien, vit chez Edith Dewavrin, âgée de 90 ans.
Ils ont 60 ans d’écart et vivent pourtant en colocation. Depuis un an, Rapsw Calapsu a emménagé chez Edith Dewavrin dans une maison de 300m2 à Mouveaux. Lui, 30 ans, expatrié colombien et étudiant en art du spectacle et en danse. Portant une queue-de-cheval, boucles d’oreille et barbe taillée grossièrement, il a le look de son CV. À côté, sur un canapé sans doute plus vieux que lui se tient l’ancienne mère au foyer. À 90 ans, cette dame en col roulé apparaît très chic. Sur le papier, rien ne les rassemble. Pourtant, ils se sont parfaitement trouvés.
Des profils qui collent parfaitement
Rapsw a déjà vécu pendant 4 ans chez une autre dame aujourd’hui décédée. Aimant ce mode de vie, le Colombien déménage chez Edith qui vient de perdre son mari. « Je ne voulais pas rester seule. Mes enfants ont eu cette idée et le premier candidat a été le bon » explique la nonagénaire, visiblement émue. Rapsw, de son côté, apprécie le côté humain et met sa patience au service d’Edith. Bingo. Elle a souvent besoin d’aide avec les nouvelles technologies ou les courses. « C’est un peu comme un petit-fils qui aide sa mamie » s’amuse l’étudiant en art. C’est d’ailleurs le surnom qu’il lui a donné. Au point d’être totalement intégré à la famille ? Rapsw confirme « ne pas se sentir comme un étranger lors des fêtes et des repas. »
L’aspect pratique non-négligeable
Le Colombien ne paye pas de loyer pour une chambre de 30m2 et une salle de bain privative. Il a accès à la cuisine et au salon ainsi qu’au grand jardin de trois hectares. Question règles, il doit être présent 4 à 5 soirs par semaine et être en contact constant avec Edith. Quid de ses relations sociales ? « Je ne suis pas un fêtard. Je ramène une personne de temps en temps » avoue celui qui dit « aimer le calme. » Ses amis, il les voit dehors et ça lui convient très bien. « J’espère qu’il ne va pas partir » avoue Edith. Au point qu’elle en vient à réclamer un quatrième confinement pour voir son colocataire plus souvent.
Mathieu Alfonsi
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