Lors de la convention d’investiture d’Anne Hidalgo, les cadres du Parti Socialiste se sont affichés unis. Sur scène, plusieurs d’entre eux ont même pris la parole pour lui témoigner leur soutien. C’est le cas de Martine Aubry, dont le discours a marqué les esprits.
Unité. Voilà le maître mot du Parti Socialiste. Ce samedi après-midi se déroulait, à Lille, la convention d’investiture d’Anne Hidalgo. Un rendez-vous important pour la maire de Paris puisqu’il marque le début de sa campagne. A la peine dans les sondages – environ 5% des intentions de vote – elle espère changer la donne. Pour ce faire, Mme Hidalgo peut compter sur sa famille politique, dont fait partie Martine Aubry
L’affection de Martine Aubry pour Anne Hidalgo
Qui d’autre que la maire de Lille pour ouvrir le bal ? Sous les applaudissements fournis de la salle, Mme Aubry monte sur la scène. Visiblement émue, elle fait part de « toute son affection » pour la candidate socialiste. Elle en profite, aussi, pour saluer le bilan de Bernard Cazeneuve lorsque ce dernier était Ministre de l’Intérieur, « un poste difficile ». Mais aussi le travail d’Olivier Faure. Le premier secrétaire du Parti socialiste est celui qui « va porter Anne Hidalgo comme candidate puis comme présidente de la République ».
Il est temps pour Martine Aubry de démarrer son discours. Pour commencer, elle tient à rappeler les grandes mesures prises par la gauche depuis 40 ans : abolition de la peine de mort, création de la CMU (couverture maladie universelle) – dont elle est la plus fière-, mariage pour tous… « Anne est l’héritière de tout cela, de l’avenir », s’enthousiasme l’élue lilloise. Puis, d’un revers de main, balaye la question des sondages. « la social-démocratie gagne partout en Europe », s’exclame t-elle, prenant pour exemple les récentes élections législatives allemandes et les municipales en Italie.
Macron et Zemmour pas épargnés
La maire de Lille évoque ensuite la situation française. Moment choisi pour lâcher ses premiers uppercuts : « Emmanuel Macron a laissé une France affaiblie et divisée. » Elle continue. « Notre indépendance industrielle n’existe plus à cause de son ultra mondialisation ». Et rappelle, pour cela, la fermeture d’usines comme Bridgeston. Mme Aubry étrille aussi le chef de l’Etat sur ses récentes promesses. « 30 milliards d’euros, alors qu’il n’y a pas d’argent. De qui se moque-t-on?» Pour elle, « Emmanuel Macron a toujours sorti les vieilles lunes de la droite ».
Dans une salle comble – environ 1500 personnes- , Martine Aubry aborde ensuite le sujet qui fâche : l’extrême droite :« Zemmour et Le Pen, rien à faire. On veut parler aux Français des sujets qui les concernent ». A ces mots, le public se lève et l’applaudit. L’ambiance change au moment d’évoquer le polémiste. Des huées sortent des travées. « Zemmour, c’est un homme pétri d’orgueil qui ne représente en rien la France. Il blesse, humilie et offense. C’est le symbole du délitement de la société et du recul de la politique », s’agace Mme Aubry.
Pour terminer son discours, elle évoque le parcours d’Anne Hidalgo. Le salue. Puis, dans une dernière envolée lyrique, conclue en ces termes : « Hauts-les cœurs, vas-y Anne, on est tous avec toi ! ».
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