Entre les dépendances de la Russie et les stocks insuffisants de gaz, l’Europe cherche des solutions.
Des factures de gaz et d’électricité plus salées sont devenues une réalité en France et aussi pour le reste de l’Europe, la reprise post confinement y pour beaucoup et de stock insuffisant.
Une étude estime que 2 millions de personnes seront privées d’énergie alors qu’elles occupent un emploi. L’inquiétude est aussi bien chez les politiques que chez les consommateurs. La Russie qui est le principal fournisseur de l’Europe livre bien les quantités prévues mais pas plus. Elle se dit ouverte à la négociation mais l’Europe accuse la Russie d’utiliser l’énergie comme une arme géopolitique mais la Russie renvoie la balle à l’Europe et explique que c’est parce que l’Europe n’a pas suffisamment de stock et parce que les réserves ne sont pleines qu’à 75%. Moscou propose de mettre en service le très controversé pipeline Stream 2 pour desserrer les prix mais Berlin n’a pas encore délivré les autorisations nécessaires. Prise de court, la commission de l’Union Européenne rappelle que c’est aux gouvernements de venir en aide à leurs populations.
Comment est régularisé le prix du gaz en France ?
La loi prévoit des régularisations pour réglementer le prix du gaz, afin que les tarifs réglementés couvrent les coûts du fournisseur historique. C’est pourquoi ces tarifs évoluent à peu près tous les mois. La Commission de régulation de l’énergie (CRE), chargée de faire ces calculs, se base sur les coûts d’approvisionnement, les coûts de transport, de distribution, de stockage et de commercialisation du gaz.
Une augmentation justifiée?
Après le confinement l’activité humaine a fortement augmenté, les demandes en ressources énergétiques, dont le gaz, ont grimpé, ce qui a fait automatiquement augmenter les prix.
Enfin, l’hiver dernier a été froid en Europe et surtout un peu plus long que d’habitude et selon GRTgaz il y à eu une surconsommation de gaz par rapport à l’année passée. En conséquence, les stocks européens ont été sérieusement vides et n’ont pas pu être totalement remplis durant l’été, en raison, encore une fois, de la forte demande.
La Russie dans tout cela ?
La Russie est aujourd’hui le premier producteur de gaz en Europe , et plus particulièrement le groupe Gazprom, l’entreprise russe du secteur, qui détient le monopole des exportations vers l’Europe par gazoduc.
Normalement dans de telles situations, Gazprom aurait augmenté ses exportations pour répondre à la demande. Mais cette année, le géant du gaz s’est concentré sur la construction du gazoduc Nord Stream 2, récemment achevé . Le chantier avait été retardé par les sanctions américaines contre Moscou.
Quel est le rapport avec la flambée des prix ? Le groupe Gazprom est soupçonné notamment d’être manipulé par les décision du Kremlin, un certain nombre d’eurodéputés ont demandé une enquête auprès de la Commission. L’objectif de l’enquête est de prouver si ou non le chef du Kremlin n’a pas réduit ses approvisionnements de gaz passant par l’Ukraine pour pousser l’Allemagne à approuver plus rapidement l’entrée en service de ce gazoduc à travers la mer Baltique : l’entreprise Gazprom dément tous cela.
Quelle solution ?
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) affirme dans son dernier communiqué, que tous les consommateurs ne sont pas concernés par cette hausse de prix car cette augmentation dépend du contrat d’énergie souscrit par les ménages.
Par ailleurs, anticipant les difficultés que la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité risquent d’entraîner chez de nombreux ménages, pendant l’hiver notamment, le gouvernement français a annoncé le versement en décembre d’une aide « exceptionnelle », le « chèque énergie », de 100 euros qui sera versé à 5,8 millions de Français fin décembre.
Nickacia Forrester
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