Le président brésilien Jair Bolsonaro peut-il être accusé de crime contre l’humanité ? Un rapport du parlement brésilien accuse Bolsonaro d’avoir délibérément exposé des citoyens au covid 19.

Après une longue bataille, le rapport a finalement été rendu mercredi, condamnant la gestion de la crise par le leader populiste et demandant qu’il fasse l’objet d’un grand nombre d’accusations. Ces allégations prouvent que Bolsonaro n’a pas protégé les citoyens brésiliens contre le covid 19, le Brésil est le deuxième pays avec le plus grand nombre de décès dus au covid 19.

Que dit l’enquête ?

Les législateurs ont accusé Bolsonaro de charlatanisme, d’incitation au crime, de falsification de documents, d’utilisation irrégulière de fonds publics, de prévarication, de crimes contre l’humanité, de violations des droits sociaux, d’incompatibilité avec la dignité, l’honneur et la bienséance de la fonction, et de violations des mesures sanitaires préventives.

Le rapport critique également le fait que le gouvernement n’a pas mis assez de mesures sanitaires, notamment en allant à l’encontre des avis scientifiques, y compris le recours à la distanciation sociale et l’utilisation de masques. Le rapport dénonce ce qu’il considère comme un retard délibéré du gouvernement brésilien dans l’achat de vaccins et sa poussée vers de prétendus traitements inefficaces contre le Covid-19 tels que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine. 

Des informations erronées telles que « si vous prenez le vaccin, vous deviendrez un crocodile » ou le virus n’est qu’une grippe après avoir été contaminée par le covid19 en juin 2020.

Pour la première fois dans l’histoire une commission d’enquête parlementaire (CPI) dresse une liste aussi longue de crimes présumés accusant un président de la République. Le rapporteur de la CPI, Renan Calheiros, a également demandé que l’enquête soit soumise à la Cour pénale internationale (CPI) pour analyser les accusations de crimes contre l’humanité portées contre Bolsonaro.

Depuis le début de la crise du covid19, la cote de popularité de Bolsonaro ne cesse de baisser et les protestations se multiplient dans les rues. Bolsonaro et son parti ne semblent pas s’en émouvoir, il a déclaré : « Ils veulent m’accuser de génocide. Maintenant, dites-moi dans quel pays des gens ne sont pas morts ? Ce rapport n’a aucune crédibilité, »