Depuis quelques mois, le nombre de personnes droguées au GHB lors de soirées augmente de façon inquiétante. Afin d’empêcher l’intrusion de substances illicites dans les boissons, des « capotes de verre » sont distribuées par des associations, bars et boîtes de nuit.
Ces dernières semaines, de plus en plus de femmes (mais aussi des hommes) déclarent avoir été droguées sans qu’elles ne s’en rendent compte lors de soirées étudiantes, dans des bars ou encore en boite de nuit. Ce phénomène prend une ampleur inquiétante dans plusieurs grandes villes françaises, notamment à Lille, Montpellier, Tours…

Des messages diffusés sur les réseaux sociaux dénoncent plusieurs cas de personnes droguées à leur insu au GHB. C’est le cas d’Anthony, étudiant en licence STAPS qui s’indigne sur Twitter : « Faîtes attention quand vous sortez à Lille, gardez toujours votre verre à la main ! » Drogué lors d’une soirée en boîte de nuit, le Lillois s’inquiète : « Je ne pensais pas que cela pouvait m’arriver. Fille comme garçon, il faut toujours surveiller son verre ».
Des « capotes de verre »
Afin de se protéger contre ce fléau, plusieurs entreprises se lancent dans la conception de solutions. En 2020, deux entrepreneurs de la région ont lancé Drink Watch, une « capote de verre » pour protéger les jeunes lillois et belges de ce type d’agressions.

Cette protection est un couvercle « en silicone alimentaire avec un trou pour la paille », qui se place sur les verres afin d’empêcher d’y glisser de la drogue. « Notre démarche est de proposer notre produit aux établissements de la nuit pour être distribué gratuitement à leurs clients » explique Antoine Dehay, co-fondateur de Drink Watch. Une démarche adoptée par assez peu d’établissements pour l’instant.
Mais il vous est aussi possible de vous procurer vous-même ce type de protection sur Internet. Le site Internet My Safe Cup propose le premier chouchou de protection contre le dopage des boissons. « Un simple accessoire du quotidien utilisé par 95% des femmes peut devenir un moyen de protection contre l’insertion de drogue dans les verres » explique Julie, créatrice des chouchous My Safe Cup.

Plusieurs établissements rappellent tout de même les règles de prudence : ne pas laisser son verre sans surveillance, signaler le moindre geste suspect, prendre soin de ses amies et amis en soirée.
Cidjy PIERRE
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