LOSC, les disparus

13 journées de Ligue 1 sont passées et le LOSC se classe seulement 12ème avec 16 points au compteur. Depuis la reprise de l’équipe par Jocelyn Gourvennec, les Lillois semblent perdus sur le terrain et ont du mal à retrouver leur niveau de l’an passé.

Ou oublierait presque qu’ils étaient champions de France. Les Dogues sont en grande difficulté depuis la reprise de la Ligue 1. Tout avait pourtant bien commencé au début de saison. Les médias s’inquiétaient d’une grande braderie à Lille, mais seulement deux joueurs majeurs sont partis : Mike Maignan et Boubakary Soumaré. En plus, les champions de France ont démarré de la meilleure des manière en remportant le Trophée des Champions, pour la première fois de leur histoire, face au PSG vainqueur de la Coupe de France.

Mais alors, qu’est ce qui ne vas pas à Lille ? Côté résultat, c’est la décadence suite à ce trophée. C’est presque impossible d’imaginer que cet effectif a été sacré l’an passé. Avec un bilan de 4 victoires, 4 matchs nuls et 5 défaites, Lille n’est qu’à quatre longueurs de Bordeaux, 18ème et conséquent premier non relégable. Même s’ils ne sont pas décrochés mathématiquement des places européennes, le jeu lillois n’aspire à ce jour pas mieux que le ventre mou de notre bonne vieille Ligue 1.

Jocelyn Gourvennec, l’erreur de casting ?

Le premier accusé se nomme logiquement Jocelyn Gourvennec (et Olivier Létang). Le LOSC évoluait sous la houlette de Christophe Galtier depuis 3 ans et demi, qui a quitté le club par la grande porte avec un titre de champion de France. Au moment de le remplacer, les supporters attendaient un nom prestigieux pour le succéder. Olivier Létang a néanmoins pris son temps pour libérer Galtier et a jeté son dévolu tardivement sur Joeclyn Gourvennec. Un nom qui n’a pas emballé grand monde dans la capitale des Flandres. L’ancien entraîneur de Guingamp avait même été recalé par son club, alors ancien 9ème de Ligue 2.

Sur le terrain, aucune bonne surprise à dénoter. Au coeur d’un 4-4-2 plat, le jeu lillois est très linéaire. Des passes de gauche à droite, de trop rares percées et accélérations vers l’avant, et surtout un manque cruel d’animation offensive. Si les Dogues semblent retrouver progressivement une solidité défensive même s’ils n’ont enregistré qu’un seul clean-sheet en Ligue 1, c’est bien dans le secteur offensif et au milieu de terrain que le LOSC manque d’idée, de créativité et d’initiative pour espérer être tranchant. L’incarnation de ce LOSC en déperdition n’est nul autre que Burak Yilmaz. Héros de la fin de saison lilloise, le Turc peine à retrouver des couleurs. Un seul but et surtout un manque de réalisme et de lucidité flagrant devant le but et dans l’organisation tactique.

L’épopée européenne comme seule éclaircie dans le ciel gris du Nord?

L’heure n’est pas encore à la déprime cependant pour les supporters lillois. Déjà, le LOSC a en son sein le meilleur buteur de Ligue 1 après treize journées : Jonathan David. Arrivé à l’été 2020 pour 30 millions d’euros, le Canadien est le seul à surnager dans le groupe grâce à ses 8 réalisations en 13 apparitions. Toujours efficace même dans les soirées difficiles, le numéro 9 pourrait bien prendre une nouvelle dimension si ses coéquipiers s’adaptent à son rythme et à sa régularité.

Autre point positif, la Ligue des Champions. Alors que les clubs français sont souvent critiqués pour leurs performances sur la scène européenne à l’exception du PSG, le LOSC n’a pas à rougir. Avec 5 points en 4 journées de Champions League et une première victoire obtenue dans la compétition à Séville, près d’une décennie après la dernière (0-2 contre Bate Borisov, novembre 2012). Les Dogues sont 2ème et toujours maitres de leur destin pour prolonger l’aventure dans la course à la coupe aux grandes oreilles. La dernière lueur d’espoir avant une saison morose ?

Louis Havet