En plein cœur du bassin minier, un terril de Nœux-les-Mines propose un sport de glisse dans un lieu inédit. Un complexe, propriété de l’État, qui attire les locaux mais aussi les curieux venus de région parisienne et des alentours. À Loisinord, c’est la montagne qui s’invite dans le Nord sur la plus longue piste synthétique d’Europe. 

Pour les fervents adeptes des vacances aux sports d’hiver, Loisinord propose des activités attractives. Trois tremplins se dressent en haut de la grande piste. Terrain de jeu favori des freestyleurs du centre. À côté, un champ de bosse pour les amateurs de sensations fortes ainsi qu’une corniche et un half-pipe, insolite et garanti d’un moment inoubliable. 

Aucune crainte pour les novices, les 22 employés du centre sauront vous prodiguer de bons conseils pour faciliter votre apprentissage. La pratique est encadrée certes mais reste libre tout au long de l’année. Pas besoin de neige pour y pratiquer le ski ou le snowboard. En attendant la réouverture des stations en décembre. 

Sur la piste du bonheur

Les 11 000 m2 de pistes sont desservis par deux remontées mécaniques. Pour les plus jeunes, l’occasion de se familiariser avec l’outil est un atout majeur. La descente en luge est également possible. Du matériel est mis à disposition avec plus de 200 paires de ski. Des équipements qu’il est possible de louer pour partir à la montagne. Loisinord a tout pour plaire. Le complexe ne propose aucun abonnement et marche énormément à l’heure. Côté porte-monnaie, les étudiants sont servis. Comptez 10 euros pour une heure de pratique avec tous le matériel nécessaire. Prenez toutefois des affaires de rechange en cas de chute… Un chocolat chaud, des gaufres ou des crêpes vous attendent au terme de la séance. Dans une ambiance chaleureuse, aux allures de chalet. 

Un synthétique qui a tout d’atypique

Si la première descente est assez particulière, l’adaptation sur un revêtement dur et artificiel se fait rapidement. Un équipement vieillissant. Mais l’équipe du complexe s’attelle pour changer les bandes dégradées avec le temps. Le revêtement, posé en 2006, est en snowflex. C’est un mille-feuille, on y accumule les couches pour former une piste. Sur de la craie et de la mousse, la piste se dessine. Des brumisateurs d’eau sortent du sol pour une meilleure expérience de glisse. 

Le terril, bien plus qu’une simple colline

En haut de la piste, la vue est éblouissante. Un panorama à 360 du bassin minier mais également de l’ensemble du paysage de la région. Comme le disait Pierre Bachelet : « Et j’avais les terrils à défaut de montagne, d’en haut je voyais la campagne ». 

De Béthune à Dunkerque, en passant par les collines de l’Artois et les terrils jumeaux de Loos. Du Mont rouge en Belgique à Vimy territoire canadien, le terril est érigé à 129 mètres de haut. Fermé en 1962, le terril a accueilli la piste de ski en 1996. Depuis, bon nombre de passionnés ou d’initiés se sont essayés au ski sur synthétique. Un engouement important dans le Nord puisque chaque année, les skieurs se succèdent durant la période hivernale. Simple parenthèse sportive et ludique ou véritable alternative au ski à la montagne, Loisinord offre à ses usagers un sport à bas coût et accessible à tous ! 

Victor Demarcy