L’éco-anxiété, un mal en recrudescence

Dans une société de plus en plus concernée par l’environnement et l’écologie, le réchauffement climatique peut occuper une place importante dans nos vies. En s’inquiétant du sort de notre planète, de nombreuses personnes s’inquiètent et développent de l’éco-anxiété.

L’éco-anxiété, c’est quoi ? C’est un cumul d’angoisses, de troubles, de pleurs, de difficultés à dormir liées à l’avenir de notre planète. Ces inquiétudes peuvent même mener jusqu’à la dépression chez certains ou encore à l’abandon d’un projet de fonder une famille, de peur de laisser son enfant dans un monde qui court à sa perte. Les victimes de l’éco-anxiété sont de tout âge et viennent de partout dans le monde, peu importe le niveau d’éducation. Par ailleurs, tous les souffrants d’éco-anxiété n’ont pas personnellement fait face à un impact du changement climatique. Ce sont majoritairement les femmes et les jeunes (de moins de 40 ans) qui sont touchés par ces angoisses.

Lors d’une étude menée par l’Université Catholique de Louvain en Belgique, 2080 francophones venant d’Europe et d’Afrique ont répondu à une enquête en ligne sur leur rapport avec l’éco-anxiété. 12% d’entre eux ont répondu subir psychologiquement l’urgence climatique, soit près d’une personne sur dix est victime d’éco-anxiété. Cette peur peut néanmoins aider les gens à prendre conscience et à lutter contre le climat. En effet, cette étude relève que les personnes ayant répondu favorablement à des symptômes d’éco-anxiété ont développé un comportement plus éco-responsable dans leur vie de tous les jours. 

Voici ce que dit Alexandre Heeren, auteur de l’étude : «C’est une superbe chose pour 90 % des personnes qui, de ce fait, font des choix plus éco-responsables, mais cela peut inhiber, voire paralyser, les 10 % qui en souffrent de manière très intense ou de façon chronique.» L’éco-anxiété peut motiver une majorité des personnes, cependant le stress peut aussi en dévaster plusieurs. Ces 10% gardent leurs angoisses sur le long terme et peuvent aggraver leur santé mentale et s’empêcher de vivre.

Louis Havet