Laurent Garnier sort, ce mois-ci, un documentaire sur sa vie. Véritable pionnier de la musique techno, il fait partie des DJs internationaux les plus reconnus.
Deux heures du matin. Le Magazine club affiche complet. Hommes, femmes, étudiants, jeunes actifs, quinquagénaires, trentenaires.. Tous attendent un homme : Laurent Garnier. Le DJ prend place derrière les platines. C’est parti pour trois heures de show non-stop. Techno, house, mélodic, acid… Tous les styles de la musique électronique y passent, pour le plus grand bonheur des apprentis danseurs. Rien de surprenant lorsque l’on s’intéresse au monde de la nuit. Laurent Garnier, c’est le DJ français de référence.

Tout a commencé, en 1987, à Manchester. Après avoir enflammé l’Amérique, la House de Chicago débarque en Angleterre. Pour le grand plaisir de Laurent Garnier. « J’étais un vrai mélomane. J’adorais le Disco, j’adorais le Reggae, j’adorais la New Wave, j’adorais le Punk, j’adorais la Soul. La House et la Techno regroupent l’essence de tous ces genres musicaux », confie l’artiste. C’est dans le célèbre club anglais de l’Hacienda qu’il se révèle. Il n’a alors que 20 ans. Pourtant, très vite, il s’impose. Ses productions rencontrent un succès important. Petit à petit, le DJ fait son nid.
Le temps a passé. Entre-temps, Laurent Garnier est devenu une star internationale et l’égérie de la musique techno à travers le monde. Surtout, il représente l’excellence française en la matière. Et ça, Jack Lang l’a bien compris. C’est pourquoi, en 2017, l’ancien ministre de la culture sous François Mitterrand le fait chevalier de la Légion d’honneur. Il devient ainsi le premier DJ a recevoir cette récompense.
Un documentaire sur sa vie
Sa vie est un film, il a donc décidé d’en faire un. Pour ce faire, il s’est allié à Gabin Rivoire. « Le parcours de Laurent est le fil rouge idéal pour raconter l’histoire de la techno », témoigne le réalisateur. Ensemble, ils ont conçu le projet parfait. L’artiste n’avait pas envie d’un documentaire chronologique, « ça devient vite chiant » concède t-il.
Dans ce film, plusieurs artistes prennent la parole pour souligner la carrière de Laurent Français : Carl Coxx, Manu Le Malin ou encore le pionnier de la techno Jeff Mills. Rien que ça. « The Wizzard » ne cache pas sa sympathie et son admiration pour le Français. » Laurent est un DJ pour les DJs », détaille l’artiste américain. Le documentaire nous emmène, aussi, aux quatre coins du monde. Là où Laurent Garnier a joué. Là où il a connu le succès. Là où il s’est fait , tout simplement. Manchester, bien sûr, mais aussi Detroit, Berlin, Tokyo ou encore Paris. C’est d’ailleurs, ici, à Paris, que la dernière projection de « Laurent Garnier Off The Record » a eu lieu. Du 1er au 21 novembre, le DJ s’est rendu dans plusieurs villes de l’hexagone pour présenter son projet aux fans. Là encore, le succès était au rendez-vous. Toutes les salles de cinéma, ou presque, ont affiché complet. La victoire de la musique, la vraie.
Antoine Tailly
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