Défi réussi pour Théo Curin, Malia Metella et Matthieu Witvoet

Depuis un an, Théo Curin, Malia Metella et Matthieu Witvoet attendent ce jour avec impatience. Dimanche 21 novembre, les trois amis terminent la traversée à la nage du lac Titicaca (Pérou / Bolivie), le plus haut lac du monde. 122 kilomètres à 3 800m d’altitude dans une eau à 10°C. Le tout en totale autonomie.

A l’arrivée ce 21 novembre, l’émotion est forte pour ces trois aventuriers. « On a fait des rencontres incroyables pendant ces 12 jours de traversée. On remercie toute notre équipe qui nous a accompagnés depuis plusieurs mois ».

Un défi sportif mais aussi environnemental

Théo Curin, amputé à 6 ans des quatre membres à la suite d’une méningite foudroyante, Malia Metella, vice-championne olympique du 50m nage libre à Athènes en 2004 et Matthieu Witvoet, éco-aventurier, souhaitaient, grâce à ce défi, mettre en lumière les problèmes environnementaux autour de ce lac. Niché à 3 800 mètres d’altitude entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca se couvre peu à peu d’algues vertes. C’est un vrai problème pour les communautés locales péruviennes qui vivent principalement de la pêche et de l’agriculture. Côté bolivien, la cité industrielle El Alto rejette tous ses déchets, dont des métaux lourds, dans les eaux du lac. Ces rejets ont des conséquences sur la santé des habitants.

Afin de contribuer à la préservation du lac, l’équipe va replanter des coraux.

Malia Matella, Théo Curin, Matthieu Witcoet à l’arrivée après 122 km de nage en 12 jours.

Une météo capricieuse

Lors de ces 12 jours de traversée, le trinôme se relaie pour tracter leur embarcation de 450 kg. Véritable maison sur l’eau, les sportifs peuvent s’y reposer et prendre leurs repas. Ils s’y réfugient également lorsque la météo est capricieuse et qu’il leur est impossible de nager. Grêle, vent, houle, pluie, ils sont tout connu. « On ne s’attendait pas à des conditions aussi difficiles. J’ai cru qu’on n’y arriverait pas », explique Théo Curin, 22 ans, à l’arrivée.

Les trois amis sur leur embarcation

Amélie Desjuzeur