Tatie Bouchon, à la recherche d’un local de stockage

Bernadette Bondroit, affectueusement surnommée Tatie Bouchon, recycle des bouchons de liège pour lutter contre le cancer. Un travail de longue haleine qu’elle effectue… en plein air, à défaut d’un endroit clos pour entreposer ses récoltes.

Elle récupère des tonnes de bouchons, les revend à une entreprise de recyclage puis verse les bénéfices à la lutte contre le cancer… Mais n’a toujours pas de local pour les stocker. « Cette année, ce sont 6 tonnes qui n’iront pas dans les poubelles. Il y a un manque de volonté politique », dénonce Tatie Bouchon. Ni la mairie, ni les entreprises, ni les particuliers n’ont pu lui offrir ce qu’elle désirait. Aujourd’hui, elle entrepose ses récoltes sur le parking de la brasserie Célestin à Marquette-lez-Lille, entre les taules, les palettes et les bouteilles vides. Sous un toit, certes, mais sans mur.

Une logistique qu’elle assure presque seule

Bernadette Bondroit s’est lancée il y a 6 ans : « Je voulais faire quelque chose de bien quand je suis arrivée à la retraite. Je suis tombée par hasard sur un reportage sur le recyclage. Et j’habite un quartier festif. Donc les bouchons, ça m’a parlé. » Elle met en place un partenariat avec l’association France cancer et se rend d’abord dans les bars, puis les entreprises et les mairies. La plupart acceptent de garder leurs bouchons pour elle. Des points de collecte se mettent en place dans toute la métropole. Elle passe ensuite chercher les bouchons et les trie à la main avec des amis, remplissant des sacs de 200 kilos. Un camion les récupère pour les recycler dès qu’elle en a 2 tonnes. Contre 600 à 660€.

Un engagement personnel

La bénévole vendra donc pour presque 2000 euros de bouchons cette année. « On reverse 98% des bénéfices à un laboratoire du CNRS. L’association leur donne 35 0000 euros par an si on y ajoute les dons », revendique Bernadette. Un engagement qu’elle doit à une épreuve personnelle : la perte de sa maman, emportée par un cancer il y a 30 ans. Mais Tatie ne cherche absolument pas la reconnaissance. Bien qu’elle ait acquis une certaine notoriété. Elle a son compte Instagram, son surnom et plus de 300 partenariats dans la métropole. Ne lui manque plus qu’un local.