Parfois suivis par des millions de personnes, les influenceurs exposent leur vie sur les réseaux sociaux. Leur travail consiste à créer du contenu, en d’autres termes, à apporter de la visibilité aux marques qui les contactent.
Le 25 octobre dernier, la journaliste Paloma Clément Picos, reporter chez Paris Match tweete être « désespérée » de voir qu’une influenceuse, Léna Situations, détient une accréditation presse pour l’avant première du film The French Dispatch. Une accréditation presse est normalement réservée aux journalistes et attaché.es de presse pour certains évènements afin qu’ils effectuent leur travail. Elle ajoute: « Comme si les places n’étaient pas déjà assez chères. Comme si être crédibles était pas déjà un combat de tous les jours ».

Sous les commentaires de ce même tweet, la journaliste ajoute « on est en train de perdre l’art indispensable de la nuance et de la critique ». Certains internautes défendent l’influenceuse et pensent en effet, que les influenceur.euses ont « plus d’impact » que la presse, et donc, malheureusement plus d’impact que le travail d’un journaliste. La polémique sur l’accréditation presse de Léna Situations interroge sur la limite entre journalistes et influenceurs qui ne fournissent aucun travail de critique ni d’analyse. Le travail des bloggers est parfois favorisé au détriment du travail d’un journaliste qui n’aura pas le même impact, et donc, la même influence auprès du grand public.
Journalistes et réseaux sociaux: une nouvelle influence?
De nos jours, les réseaux sociaux et le journalisme peuvent être étroitement liés et certains créateurs de contenus produisent justement un travail de journaliste. Le youtubeur Hugo Décrypte s’est fait connaître grâce à sa chaine youtube où il publie des vidéos explicatives de l’actualité. Il la vulgarise et permet de donner un accès direct à l’actualité. De plus, en 2017, à l’occasion des élections présidentielles, Hugo Décrypte devient chroniqueur sur la chaine LCI dans l’émission de Christophe Jakubyszyn. Une nouvelle fois, un créateur de contenu se fond dans le paysage journalistique.
A l’inverse, certains journalistes frôlent la limite de l’influence en étant particulièrement présent sur plusieurs réseaux sociaux et en jouant parfois de leur image. Par exemple, le journaliste Hugo Clément, très présent sur Instagram et Twitter, réagit régulièrement aux polémiques le concernant, le plus souvent via Twitter où il n’hésite pas à répondre aux utilisateurs insurgés sous ses tweets. Le journal Le Monde parle du journaliste comme « un média à lui tout seul ».
Emma Kikos
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.