Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est exprimé depuis Calais ce dimanche soir à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens sur la crise migratoire, quatre jours après le pire drame survenu dans la Manche.
Calais. Les échanges auront duré plusieurs heures. Quatre jours après le pire drame migratoire survenu dans la Manche qui a fait 27 morts, plusieurs hauts représentants européens se sont réunis à 15h. Les ministres en charge de l’immigration allemand, néerlandais et belge étaient au rendez-vous, de même que le Gérald Darmanin, le Ministre de l’Intérieur qui s’est exprimé. Une réunion dont le but de discuter des moyens d’empêcher les migrants de traverser la Manche en bateau.
Des tensions diplomatiques entre la France et la Grande-Bretagne
Lors de cette prise de parole, il a incité à lutter contre les passeurs et à travailler avec l’Angleterre, absente de la réunion après des tensions diplomatiques avec la France : « Nous constatons que nous avons beaucoup de travail encore pour améliorer les relations entre la Grande-Bretagne et la France en coopération policière. Nous avons fait des demandes parfois à la Grande-Bretagne qui n’ont pas de réponse« , affirme-t-il.
Une référence au Premier ministre britannique Boris Johnson qui a demandé au président français Emmanuel Macron de reprendre les migrants arrivant en Angleterre depuis la France, dans une lettre publiée sur Twitter le jeudi 25 novembre. “Je propose que nous mettions en place un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche”, a détaillé le dirigeant britannique.
Première mesure concrète annoncée : l’agence européenne Frontex déploierait à partir de mercredi un avion pour aider à lutter contre le trafic migratoire en Manche. Cet appareil va “survoler jour et nuit” la zone, de la France aux Pays-Bas afin de repérer les réseaux de passeurs et les prévenir. Les quatre ministres et la commissaire européenne aux Affaires intérieures ont également convenu d’une coopération policière renforcée, au sein de l’Union européenne. Des mesures plus sécuritaires qu’humanitaires, comme l’auraient souhaité les manifestants mobilisés un peu plus loin.
Cidjy PIERRE
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.