Longtemps unis dans l’Union des républiques socialistes soviétiques, les pays slaves se confrontent désormais, avec des idéologies et politiques jusque là antagonistes. L’Ukraine et la Russie, dont les zones du Donbass et de la Crimée restent critiques, n’excluent plus une guerre ouverte.
La Russie n’en serait pas à son coup d’essai : reprendre des territoires sur fond de nostalgie soviétique, c’est déjà chose faite. Moscou ne cache plus, désormais, de voir plus grand et de grignoter sérieusement l’Ukraine, sinon de la reprendre. Avec une grande partie des forces armées russes à la frontière ukrainienne, c’est en tout cas ce que craignent les chefs de diplomaties britanniques et américaines.

« Toute escalade de la part de la Russie serait très préoccupante pour les États-Unis comme pour la Lettonie, et toute nouvelle agression provoquerait des conséquences sérieuses. »
Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine, depuis Riga, capitale de la Lettonie.
L’Europe de l’Est retrouve ses tensions géopolitiques, et ce n’est pas les tensions entre la Pologne et le Bélarus, sur fond d’accueil massif de migrants, qui arrange une situation déjà complexe pour les diplomates européens et américains.
Une nouvelle invasion russe cet hiver ?
Les renseignements ukrainiens et américains sont même d’accord sur une possible invasion de l’Ukraine dès cet hiver. Si cela fait de nombreuses années que la rive nord de la mer d’Azov voit des tranchées entre l’armée ukrainienne et des milices séparatistes pro-russes, la tension militaire est déjà bien présente. Si le Donbass est tenu par des séparatistes, ces derniers sont soutenus par la Moscou, à l’image de la Transnistrie en Moldavie.
Du coté de la Russie, le président russe Vladimir Poutine n’a pas caché être prêt à intervenir, dénonçant « une politique destructrice » de l’Ukraine, s’alarmant de l’« utilisation récente, par l’Ukraine, de drones dans la zone de conflit ». Si Emmanuel Macron s’est entretenu avec le chef du Kremlin lundi 15 novembre, il semble y avoir un réel dialogue de sourd entre l’Ukraine et la Russie.
Nicolas Pelouas
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