Nourriture à volonté, villes illuminées, cadeaux par milliers. Les fêtes sont une période de consommation et donc de pollution. Décryptage du bilan carbone du 25 décembre.
Notre consommation émet à chaque Noël plus de 600kg de CO2 par personne. Selon l’INSEE, les 12 millions d’enfants Français reçoivent en moyenne 11 cadeaux d’un poids moyen de 500g chacun. Cela fait donc 66 mille tonnes de joujoux pour 132 millions de présents et 400kg de CO2 par enfant sage. La pollution nettement plus élevée des jeux électroniques est due aux composants. Les puces sont produites en Corée puis montées en Chine avec des matières premières qui viennent d’Amérique Latine ou de Russie. Les jouets voyagent plus que le Père Noël. 80 % des cadeaux en Europe sont importés d’Asie. Une grosse part de l’empreinte de ces jouets par millions est due aux bateaux porte-conteneurs qui tournent au pétrole. Bateaux plus polluants que les rennes dont la consommation de carottes est peu énergivore.
Des cadeaux mis au pied d’un sapin
Le sapin a aussi un coût environnemental. S’il est naturel, il génère environ 3,5kg de carbone mais ce chiffre varie en fonction d’où vous habitez par rapport aux grandes forêts vosgiennes. Il s’en vend plus de 6 millions chaque année. Un sapin artificiel émet 16 fois plus de pollution. Ce sapin est de surcroit décoré d’une guirlande LED pour près de la moitié des Français. La guirlande pollue principalement par sa fabrication qui demande des produits nocifs. La facture électrique grimpe tout de même avec les kilomètres d’illuminations extérieures qui sont installées par les municipalités ou par les particuliers. Elles demandent 13 mille Méga Watts pour éclairer les rues de décembre. Une partie des énergies hivernales viennent des énergies fossiles à défaut d’avoir du soleil pour être alimenté en énergie renouvelables. Ça chauffe.
Et puis il y a tout ce que l’on jette. Les déchets augmentent d’environ 10 à 15% pendant les fêtes. Une visite au marché de Noel produit environ 75g de déchet entre le gobelet du vin chaud et le papier de la gaufre. La nourriture, parlons-en. Les tables se transforment en banquets, avec peu de mets végétaux. Plus de produits d’origine animale sont consommés que d’habitude. La dinde a toutefois un bilan carbone au kilogramme relativement faible, soit environ 4,3 kg. Oui, élever une dinde produit 4 fois plus de CO2 que de viande. 2,5 millions s’en vendent tous les Noël. Le gaspillage s’invite aussi avec les chiffres du gaspillage qui oscillent entre 15 et 30% de hausse de nourriture qui finie à la poubelle par rapport aux autres périodes de l’année.
Des alternatives pour un Noel plus propres existent
L’achat de seconde main ou de jouets en bois issus de forêts françaises réduisent drastiquement l’empreinte de la hotte du Père Noël. Des magasins solidaires comme ceux du secours populaire, Oxfam ou Emmaüs permettent un Noël solidaire en plus d’être écologique. Evitons les cadeaux inutiles. Ils représentent 80kg de carbone par personne. Le site Ecosia propose même d’offrir pour presque 1€ un arbre comme cadeau de Noël, qui absorbe environ 30kg de CO2 au cours de sa vie. Un certificat vous en envoyé par mail imprimable et de vrais arbres seront plantés pour pallier la déforestation ou aider des populations.
Petit Papa noël, quand tu descendras du ciel, n’oublie pas de réduire ton empreinte carbone.
Margaux Verdonckt
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