Ce n’est pas un secret que la fête de Noël est devenue très commerciale aujourd’hui. Des emballages à usage unique au gaspillage alimentaire, son impact sur l’environnement inquiète. Est-il même possible de bien profiter de cette occasion spéciale tout en gardant un comportement écoresponsable ? La famille Mercier partage ses astuces…
Pour les Mercier, la fête de Noël et la protection de l’environnement sont liées. Cette famille dinannaise assure que la célébration chrétienne, devenue synonyme de consumérisme, n’est pas forcément antonyme d’écoresponsabilité. Impliqués dans la cause environnementale depuis des années, Virginie et Benoît Mercier, ainsi que leurs filles Marie, Perrine et Alix ont « peaufiné » leur manière de fêter cette occasion.
La première étape – et la plus fondamentale – est de changer de regard vis-à-vis de la célébration de Noël, faisant en sorte que son message paisible soit reflété dans la manière dont on la fête. « Il s’agit de revenir au sens réel de Noël, » explique Virginie Mercier. « Noël c’est d’abord l’amour et la paix. Pour les croyants comme pour les laïcs, c’est une occasion de se retrouver avec ses proches dans ces deux états. Le fait de penser à la nature et de chercher à la protéger c’est aussi de faire la paix et de montrer son amour. »
Ensuite, il est question de changer les habitudes et de faire preuve de créativité. Pour emballer ses cadeaux, Marie a trouvé quelques serviettes de table, les attachant dans de beaux nœuds. Une tradition japonaise, affirme-t-elle.
L’idée est d’éviter au maximum le gaspillage du papier, en utilisant des emballages recyclables qui peuvent servir même après l’ouverture du cadeau.
Quant au shopping de Noël, la famille préconise d’acheter moins, mais mieux, de faire attention à l’endroit où sont fabriqués les articles et de privilégier le commerce local, lorsque cela est possible. C’est surtout la fabrication des différents produits et d’articles offerts pendant les fêtes de la fin d’année, qui a un énorme impact sur l’environnement. Mais là encore, les Mercier ont quelques tours dans leurs sacs.
« Écologique n’égale pas forcément plus cher, » affirme Mme Mercier, « on peut toujours acheter des cadeaux d’occasion. On entend parler de plus en plus de ce concept. Avant, c’était impensable, il y avait une espèce de mépris autour de l’idée d’offrir quelque chose qu’a déjà été utilisé. Or, aujourd’hui on voit que cela devient populaire. » Des objets comme des livres, ou encore des vêtements de seconde main peuvent retrouver leur place en sous du sapin. Finalement, on peut mobiliser son esprit créateur. Marie et Alix prônèrent la fabrication des cadeaux par soi-même, une alternative écologique, qui vient du cœur.
Le symbole même de la fête, le sapin, pourrait lui être bricolé…tout en restant naturel ! La famille a ce conifère dans son jardin. Ils coupent les branches inférieures de l’arbre et les assemblent en un motif qui ressemble à un sapin de Noël. Il ne reste que de le décorer.
De cette façon, le sapin peut continuer à pousser dans le jardin, tandis qu’une belle odeur de pin apporte l’ambiance de Noël dans la maison. Après les fêtes, les branches du sapin peuvent même être utilisées pour maintenir le feu de cheminée.
Les nouveaux écoconscients qui cherchent à adopter les mêmes habitudes dans leurs vies quotidiennes peuvent tout à fait commencer par ces initiatives festives. « Il s’agit d’être plus sobre, plus créatif, plus attentif, » résume Mme Mercier. Voilà pour une petite résolution de Noël.

par Elissa Darwish
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