Virginie Genelle a été victime de son maître-nageur à la piscine de Lambersart. L’enquête de la police n’ayant pas identifié de coupable, elle lance alors sa propre enquête !
« Ils m’ont envoyé une photo d’une personne. Juste une photo. Ils m’ont demandé si c’était mon agresseur. Ils m’ont lancé un ultimatum. Si je ne le désignais pas coupable, l’affaire était classée sans suite. Soit je condamnais un innocent, soit les chances de retrouver mon agresseur s’anéantissaient. L’affaire a été classée sans suite. »

Virginie Genelle a été agressée à l’âge de 8 ans par animateur de cours de natation péri-scolaires. Les viols ont duré un trimestre. Une amnésie traumatique lui a caché son passé presque trente ans durant. Les souvenirs lui sont revenus peu à peu, d’abord par rêves puis par flashs de plus en plus nets. Mais l’identité de son agresseur ni son visage lui sont revenus. Elle a décidé de porter plainte après une rencontre avec une autre victime, Sarah Abitbol, une championne de patinage artistique française dont les agressions qu’elle a subies enfant aussi sont prescrits.
« Est-ce que Virginie est une menteuse ? »
L’enquête de la police débute avec une question posée à toute sa famille : « Virginie est-elle une menteuse ? ». Son ancienne école a été appelée pour vérifier ses dire alors que l’activité était extra-scolaire, en leur révélant les faits de surcroit. Les forces de l’ordre lui ont demandé d’identifier des individus sur la base de leur photo alors que Virginie Genelle avait bien spécifié qu’elle n’avait pas le souvenir du visage de son violeur. Un jour, un ultimatum. Elle reçoit un SMS avec une unique photo. Si elle ne l’identifie pas comme étant don violeur, l’affaire serait classée sans suite. « Est-ce que je devais incriminer un innocent pour retrouver l’agresseur ? ». L’affaire a été classée sans suite.
Elle commence sa propre enquête
L’idée lui est venue d’une connaissance. Si l’enquête de la police n’aboutit pas, elle a tout à fait le droit de mener la sienne. Accompagnée depuis les débuts de son combat pour la vérité, sa mère, Véronique Genelle est là pour l’aider dans cette nouvelle quête. Virginie lance un appel à témoins qui sera relayé dans le journal de la ville de Lambersart. Une autre victime la contacte. Elle a été probablement victime du même prédateur mais ne se souvient pas non plus de son identité. Mais ensemble, elles peuvent avancer dans la recherche de la personne qui a voulu les briser. Rencontrer une personne qui a le même vécu que soi peut aussi permettre de mettre des mots sur des comportements qui étaient incompréhensibles avant. Et essayer de vivre avec en paix.
Virginie Genelle ne conçoit pas de ne pas retrouver la personne qui l’a brisée il y a presque trente ans. C’est pour cela que l’appel à témoins et à victime perdure. Si vous avez été victime d’agressions sexuelles il y a 25 ou 30 ans à la piscine municipale de Lambersarrt ou que vous avez été témoin de viols de ce type, vous pouvez contacter Virginie Genelle à cette adresse affaire.genelle@gmail.com .
Margaux Verdonckt
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